Le parlement européen a décidé jeudi après-midi à une large majorité de « faire la distinction entre les produits provenant de l’Etat d’Israël et ceux de Cisjordanie (Judée-Samarie) ». Cette décision implique un étiquetage permettant de connaître la provenance desdits produits. 525 députés ont voté en faveur de cette résolution, 70 s’y sont opposés et 30 se sont abstenus.
Le texte stipule notamment qu’à partir de maintenant, « une distinction très claire doit être établie entre ce qui se passe en Israël et les opérations des Israéliens dans les ‘territoires palestiniens occupés’ où il est clair que les accords avec l’Europe ne s’appliquent pas ».
Les parlementaires européens ont souligné par ailleurs qu’ils avaient reçu récemment une lettre signée par une partie des ministres européens des Affaires étrangères dans laquelle ils réclamaient une accélération du processus permettant l’étiquetage d’origine des produits.
Cette décision a, comme on peut l’imaginer, suscité la colère du ministère israélien des Affaires étrangères. Réagissant dans un communiqué, il a indiqué que « cette démarche d’étiquetage était une mesure discriminatoire ‘sentant très fort le boycott’ ». « Sous le prétexte d’une démarche purement technique, a-t-il ajouté, on tente de nous imposer une solution diplomatique ». Et de poursuivre : « L’Europe fait preuve d’une hypocrisie faussement charitable vis-à-vis d’Israël alors qu’elle n’a jamais eu l’idée de proposer des solutions similaires au Nord de la Chypre ou au Sahara occidental ».