Le Dr Victor Goldbloom, pédiatre et enseignant qui connu une carrière politique bien remplie est décédé le 15 février dernier. Tous les médias québécois francophones comme anglophones rendent aujourd’hui un hommage bien mérité à ce médecin, fils de médecin, de confession juive, qui a joué un rôle important au Québec à plusieurs égards mais surtout dans le rapprochement entre les Francophones et les Anglophones du Québec.
Les Francophones se souviennent du fait que le Dr Goldbloom, parfaitement bilingue, était intervenu en faveur de la survie de l’Hôpital Montfort, seul hôpital à fournir des services en français à Ottawa. Pour cette cause, il a agi comme intervenant en cour de première instance en 1998.
Il a fait valoir qu’il était important que les patients franco-ontariens aient la possibilité de communiquer et de se faire comprendre par les médecins traitants.
Il a été le premier à occuper le poste de ministre de l’Environnement du Québec, en 1970 où il est devenu le père de la Loi québécoise sur l’Environnement.
On lui doit également la construction de la première usine d’épuration des eaux usées de Montréal.
En novembre 1975, le premier ministre Bourassa lui confie la tâche majeure de ministre responsable de la Régie des installations olympiques. Il va s’acquitter magistralement de cette tâche, faisant en sorte que les Jeux Olympiques de Montréal commence à temps en 1976.
Le public se souviendra surtout de lui comme d’un homme engagé dans sa communauté qui voulait « bâtir des ponts» entre les hommes, quelles que soient leur langue, leur origine ou leur religion.
Toujours, très engagé dans sa communauté, il était président du Congrès juif canadien, région du Québec depuis 2007.
Le Dr Golbloom a également été un membre fondateur de la Fondation de l’oeuvre Léger, une fondation charitable catholique fondée par le Cardinal Paul-Émile Léger.
Il a reçu maints titres et doctorats honorifiques.
Dans ses Mémoires, Les Ponts du dialogue, publiés l’an dernier aux éditions du Marais, Victor Goldbloom lançait un message d’espoir à la jeunesse:
« Ma rétrospective sur ces quatre-vingt-onze années ne me donne pas de nostalgie pour le “ bon vieux temps”. Ce “bon vieux temps” ne m’aurait jamais permis de devenir ce que j’ai pu être, d’avoir le privilège de contribuer à la société de la façon que j’ai racontée dans ce livre. J’éprouve une gratitude, une reconnaissance des plus profondes, et je regarde l’avenir avec espoir et avec joie. Ma devise a toujours été: une politique de présence. J’ai été présent partout, aussi souvent que possible. Mon message aux générations futures est simple: soyez présents. Soyez engagés. Soyez constructifs. »
Nombreux sont les Québécois qui se souviendront de lui simplement comme de l’excellent pédiatre qui a sauvé les Jeux Olympiques de Montréal de 1976.
Magali Marc (@magalimarc15) www.Dreuz.info