Le député Nissan Slomiansky (Habayit Hayehoudi) a formellement démenti les accusations de harcèlement sexuel dont il est l’objet. Cela faisait quelques jours que les médias faisaient état de soupçons concernant un député du parti Habayit Hayehoudi mais son nom n’a été publié que jeudi après qu’il ait été entendu par le Forum des Rabbanim présidé par le rav Shemouel Eliyahou de Safed.
Les réactions sont très nombreuses dans la classe politique y compris dans le parti sioniste-religieux. A gauche et à l’extrême gauche on exige qu’il « prenne ses responsabilités » et qu’il démissionne immédiatement de tous ses mandats à la Knesset, ceci même que le moindre élément soit prouvé. Mais à droite on est également gêné par cette affaire. Le président de la Knesset Yuli Edelstein (Likoud) conseille au député, qui est aussi président de la Commission des Lois, de « régler cette affaire en-dehors des murs de la Knesset ». Shouli Moualem, collègue de parti de Nissan Slomiansky lui conseille également de suspendre provisoirement ses activités parlementaires. Le Forum des Rabbanim lui proposait d’écrire une lettre d’excuses et de suspendre au moins ses activités de président de la Commission des Lois. Naftali Benett n’a pas encore officiellement réagi, mais après avoir parlé la semaine dernière à Nissan Slomiansky, il avait indiqué que « toute femme qui se dit victime de harcèlement sexuel se devait d’aller porter plainte à la police et ne pas lancer des accusations sans suite ».
Il faut préciser que dans cette affaire, aucune plainte n’a encore été déposée à la police par les trois femmes qui se disent avoir subi du harcèlement grave de la part du député. Lors de son audition par le Forum des Rabbanim, Nissan Slomiansky a émis l’hypothèse que son caractère jovial et familier légendaire ait pu parfois être interprété comme du harcèlement, et dans ce cas il s’en excusait, mais en aucun cas il se serait livré sciemment à une quelconque forme de harcèlement sexuel. Il a plaidé son innocence en rappelant qu’il est à la Knesset depuis quarante ans et que jamais de telles accusations n’avaient été émises à son encontre.
Le député a exclu de démissionner voire même de suspendre provisoirement ses activités. Il dénonce une machination et note qu’à chaque fois qu’il y a une campagne de recensement dans son parti, de telles rumeurs font surface qui s’avèrent plus tard sans suite. Slomiansky avertit des conséquences familiales de la poursuite de telles calomnies selon lui.
Affaire à suivre…
Photo Miriam Alster / Flash 90