Même si on ne l’a pas fêtée, ni réellement ressentie, comme quand on vivait là-bas, la nouvelle année civile 2016 est arrivée. Et alors ? Me direz-vous… C’est toujours une bonne occasion de faire le point, d’émettre des comparaisons entre la France de notre enfance et Israël de notre présent-avenir. Comme par enchantement, en cette nouvelle année 2016, certains medias ont su enfin oublier leurs préjugés et faire une analyse objective, détachée, à la limite un peu trop pro-sioniste…
BFM TV a entamé la danse en publiant un classement de fin d’année : la France est un pays où il fait bon vivre, mais qui reste à la traîne par rapport à nombre de ses voisins. Voici le principal enseignement du classement 2015, établi par l’ONU, sur la base de l’indice de développement humain. Pour cela, l’ONU s’appuie notamment sur des données telles que l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation, ou le revenu par habitant. La France est donc classée à la 22ème place, doublée par le Luxembourg et la Belgique. Une baisse d’autant plus marquante qu’en 2005, la France figurait dans le top 10. Comme en 2014, c’est la Norvège qui occupe la plus haute marche du podium, devant l’Australie et la Suisse. Les États-Unis, eux, chutent du 5ème au 8ème rang mondial. Et où se situe donc Israël dans cette course mondiale des pays où il fait le mieux vivre dans le monde ? À la 18e place devant le Luxembourg et le Japon, eh oui !
Ce n’est pas tout ! Sur le plan économique, La Tribune ne tarit pas d’éloges envers Israël avec un titre à faire rougir : « Croissance israélienne : quelques leçons pour la France ».
« Israël est une économie à part. Je ne vais pas vous dire ici que la France des attentats doit puiser là un nouveau modèle de référence. Mais parce qu’elle défie les idées reçues, et a su développer des solutions qui lui sont propres, hors de tous les bréviaires pré-formatés, l’économie israélienne est un cas stimulant pour penser l’exception française ».
Le miracle de la décrue de la dette n’en reste pas moins le fruit de la croissance. Autrement dit, Israël fait partie de ces rares pays, à l’instar de la Suède, qui ont su allier rigueur et croissance.
« Comment Israël est-il parvenu à ce cocktail miraculeux ? Parce que le gouvernement a misé sur le moteur démographique en relançant l’Alya… On n’absorbe pas une population aussi hétérogène, sans déstabiliser le marché du travail, s’il n’existe pas un véritable moteur de création de valeur. Et Israël, on le sait, c’est la nation start-up du monde. C’est la première économie de capital risque, au monde. C’est une Silicon Valley qui compte plus de sociétés cotées au Nasdaq que toute l’Europe réunie. Bref, le carré magique israélien c’est cela : démographie, entreprenariat, rationalisation de l’État et baisse de la pression fiscale ».
Si nous l’avions déclaré nous-mêmes par la voix du ministère des Affaires étrangères, on nous aurait traités de propagandistes. On aurait dit : « encore ces Israéliens, ils n’en manquent pas une pour se mettre en avant » ! Alors, pas de cocorico, mais plutôt, Hallelouya !
Avraham Azoulay