Le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan est en train de préparer un texte de loi permettant à la police de fixer des conditions très strictes pour la tenue d’obsèques de terroristes. Cette loi prévoira que les dépouilles de terroristes ne seront remises aux familles que si elles se soumettent strictement aux conditions fixées pour la tenue des funérailles.
Cette démarche est justifiée par le fait que les obsèques de terroristes sont systématiquement le théâtre de rassemblements de haine, de discours et prêches incendiaires, de soutien au terrorisme et d’incitation à la violence.
Comme il fallait s’y attendre, le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit a déjà exprimé son opposition à certains articles du texte, notamment celui qui fixe qu’il suffirait de “présomptions sérieuses d’incitation” pour ne pas remettre les dépouilles aux familles.
Guilad Erdan explique que la remise des dépouilles et la manière dont se déroulent les enterrements ont été à l’origine d’actes de violences commis par des individus “chauffés à blanc” lors des cérémonies. “Mon rôle en tant que ministre de la Sécurité intérieure est d’empêcher ce genre de cérémonies” a indiqué le ministre.
Après l’attentat qui avait coûté la vie aux deux policiers druzes israéliens sur le Mont du Temple, la police avait émis des conditions strictes pour remettre aux familles les dépouilles des trois terroristes orginaires d’Oum El-Fahm et permettre la tenue des obsèques. Ces familles avaient alors saisi la Cour suprême qui leur a donné raison en décrétant que la police n’avait pas compétence pour empêcher la restitution de dépouilles mais qu’il fallait une loi pour cela.
C’est ce que souhaite désormais faire Guilad Erdan, en espérant que la Cour suprême ne viendra pas ensuite annuler cette loi.
Photo Aroutz 7