LIBI (Lemaan Bitahon Israel) est une association dépendante du ministère de la défense qui centralise et redistribue tous les dons qui sont faits pour les soldats de Tsahal. Présidée par les Généraux Yoram Yair (Yaya) et Yehiel Gozal, cette association possède aussi des antennes dans huit pays : France, États-Unis, Canada, Mexique, Afrique du Sud et Allemagne. LIBI France est l’antenne la plus ancienne, possédant de fidèles généreux donateurs depuis 34 ans.
Nous avons rencontré sa présidente, Gladys Tibi, lors de la cérémonie des chlochim d’Aaron Benitah, z”l.
Le P’tit Hebdo: Comment l’aventure LIBI a-t-elle commencé pour vous?
Gladys Tibi: Mon engagement auprès de LIBI a commencé presque ”par hasard”, peu de temps après que cette association créée par Menahem Begin et Rafael Eytan ait vu le jour.
J’étais alors en vacances à Natanya et la télévision de l’hôtel diffusait des images d’un soldat gravement brulé au visage. Ces images ont eu l’effet d’un électrochoc. J’ai décidé d’organiser une soirée en soutien aux soldats la semaine d’après à Natanya, avant que je ne reparte en France.
Raphy Zibi, qui possédait plusieurs hôtels sur place, m’a prêté une salle. Mon mari et des amis ont fait les affiches à la main. L’évènement était très réussi.
Je ne savais pas comment donner cet argent. Raphy Hanich m’a alors parlé de ”Naarei Rafoul”, ce qui était le premier nom de LIBI. J’ai été reçue à l’Etat-Major et c’est à partir de là que toute l’aventure a commencé.
Lph: En quoi consistent les activités de LIBI France?
G.T.: Nous organisons des ateliers à domicile, des campagnes pendant les périodes d’opérations militaires, nous soutenons aussi personnellement les familles des soldats. Nous sommes notamment très présents pour les hayalim bodedim.
Le clou de notre action est le gala annuel en faveur du fonds LIBI. Nous sommes toujours très agréablement surpris de ce que nous arrivons à recueillir.
Cette année, un Français a donné une somme qui a permis de financer la rénovation tout le centre d’entrainement de la base des Golani.
Lph: Comment se déroulent ces galas?
G.T.: Chaque année est différente parce qu’il se passe toujours tellement de choses en Israël. Les participants profitent d’un bon repas et d’un spectacle avec des soldats venus d’Israël. Des officiels de l’armée sont aussi présents et les hayalim bodedim font la surprise à leurs parents! Ce sont près de 700 personnes qui répondent présentes chaque année pour ce gala.
Cette année, le gala se tiendra à Paris au mois de décembre. Le thème sera: défendre les enfants d’Israël. C’est le petit Nathan Benitah qui m’a inspirée. Nous allons faire venir Odèle Benitah, ainsi que les parents d’Aaron, z”l.
Lph: Vous avez été très présents pour la famille Benitah. C’est aussi cela LIBI?
G.T.: Oui, LIBI c’est aussi soutenir les familles touchées par le terrorisme, les victimes de guerre. Je suis, par exemple, très proche des familles Moreno et Ben-Ichay.
La tante d’Aaron Benitah m’a prévenue tout de suite après l’attentat. LIBI a pris en charge la famille qui venait de France, les parents d’Aaron, au Canada au moment de l’attentat, ont fait une escale en France, ils y ont été accompagnés par nos bénévoles. Je suis frappée par la emouna de ces gens.
Lph: Apres plus de trente ans au service de LIBI, pensez-vous à prendre du temps pour vous?
G.T.: Cette mission est toute ma vie. Ce que je vis avec LIBI m’apprend à être solide. Je grandis avec toutes ces actions. On est une dizaine de bénévoles en France, le bureau c’est ma maison. J’ai ouvert maintenant une antenne au Canada, à Montréal. Je ne pourrais pas m’arrêter.
Propos recueillis par Avraham Azoulay