Après quatre mois de débats, polémiques et valses-hésitations, le président français a annoncé à l’issue d’un conseil des ministres que le projet de révision constitutionnelle sur la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux est définitivement abandonné. Il s’agit d’un revers et même d’un camouflet pour le Premier ministre Manuel Valls qui avait mis toutes ses forces dans cette bataille législative qui devait être l’un des points forts d’une nouvelle politique plus musclée envers les terroristes musulmans.
Il s’agit aussi d’un nouveau mauvais point pour la crédibilité François Hollande qui avait été le premier à annoncer l’intention d’instaurer une telle mesure juste après les attentats du 13 novembre, et qui quatre mois après un lamentable spectacle, se voit dans l’obligation d’annoncer qu’elle est jetée aux oubliettes.
Au crédit de la majorité présidentielle, il sera dit que le projet a été abandonné en partie à cause des coups de boutoirs et du manque de collaboration de l’opposition de droite dont l’accord était nécessaire pour faire passer cette réforme constitutionnelle.
En fin de compte, il s’agit d’une nouvelle preuve de la difficulté de la France à effectuer un “changement de disquette” et d’adopter une politique beaucoup plus ferme face au terrorisme.
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