C’est au Crown Plaza de Jérusalem que s’est tenu le 10e rendez-vous business LPH en coopération avec la banque Leumi. Pour cette édition, ce ne sont pas moins de 25 entrepreneurs, de la finance aux télécommunications, en passant par des sociétés de services et production, qui étaient présents. Tour à tour, la configuration du forum leur permet de se présenter et de mettre en avant leur entreprise. Les cartes de visite s’échangent et les réseaux se créent. Consciente de l’importance de l’entreprenariat francophone, la banque Leumi a décidé de soutenir ce projet. Samy Nahmias, membre de la direction du Private Banking ainsi que deux représentants étaient présents. Ils ont enrichi le rendez-vous par leur exposé: Emmanuelle Nedjar, de la banque privée de Jérusalem, en présentant les services de son département et David Gliott Weitzenfeld en parlant des analyses et tendances du marché des devises.
Les organisateurs avaient préparé un programme qui a donné matière à réflexion. En effet, l’invité d’honneur était Marc Eisenberg, le fondateur de Qualita, qui a récemment ouvert son hub de l’emploi. A ses côtés se trouvait, en invité surprise, le géopolitologue Frédéric Encel, de passage en Israël pour un séminaire de la Tal Business School et qui a livré aux participants son analyse régionale et celle de l’alya de France aujourd’hui.
Apres un petit-déjeuner copieux et quelques mots de la représentante de la banque Leumi, Marc Eisenberg a répondu avec l’humour et la repartie qui le caractérisent, à un questionnaire ”tac o’ tac”, puis a détaillé le changement que devrait permettre le hub de l’emploi sur ce point particulièrement important pour les olim. ”Aujourd’hui, 40% des olim arrivés dans les trois dernières années, n’ont toujours pas de travail”, déplore le Président de Qualita, ”et ce alors que le plein emploi est quasiment atteint en Israël!”.
Marc Eisenberg a décrit l’énergie déployée par tous les acteurs associatifs pour développer l’aide à l’emploi pour les olim. ”Pour les jeunes arrivés avant l’âge de 25 ans, il existe des programmes fabuleux. Pour les retraités, la démarche entraîne moins de pression. En revanche, les personnes qui font leur alya entre 25 et 60 ans sont confrontées à une série de difficultés qui peuvent compromettre leur rêve d’intégration. Et je dirais que même pour un ”SDF” comme moi (Sans Difficultés Financières), l’alya n’est pas une mince affaire. La langue, les codes, tout est apprendre. Et clairement, tout n’est pas parfait en Israël pour favoriser l’intégration de ces populations”.
Or, souligne-t-il, le réservoir français est important: ”Pour 13% des Juifs de France, l’alya est dans leur projet et pour 30%, ce départ pourrait être envisagé. Cela fait beaucoup de monde auquel s’ajoutent les non Juifs aux yeux de la hala’ha mais qui peuvent bénéficier de la loi du Retour et qui désirent pour certains se rapprocher de leurs origines juives”.
Pour cet homme d’affaires qui a fait de l’intégration des olim sa cause, mais aussi pour les entrepreneurs présents, un emploi fixe et bien rémunéré est la clef pour savourer le bonheur d’être en Israël.
Prochain rendez-vous des entrepreneurs sur Tel Aviv et Netanya. Renseignements par mail [email protected] ou par tél: 054-7855770