Depuis son entrée en fonction, le président Donald Trump et son équipe de conseillers tentent d’élaborer un plan de relance des pourparlers directs entre Israël et l’Autorité Palestinienne. Durant la première année de son mandat, la devise était « s’entretenir avec tous les intervenants afin de savoir ce que chacun veut et espère » dans l’objectif de faire une proposition qui serait acceptable pour les deux parties.
Après ce qui s’est passé ces dernieres semaines, il semble que l’Administration Trump ait définitivement compris à qui elle avait affaire concernant l’Autorité Palestinienne: mensonges, coups tordus, menaces et insultes.
Le site Debka, se basant sur des sources internes à l’Aministration américaine révèle que cette dernière aurait décidé d’adopter une série de mesures dont l’effet serait en fait de couper les ponts avec Mahmoud Abbas et l’Autorité Palestinienne. La décision définitive aurait été prise après plusieurs avertissements lancés aux responsables de l’AP leur demandant de cesser de s’attaquer à Donald Trump, avertissements évidemment non suivis d’effets, surtout après la déclaration sur Jérusalem. Ces avertissements avaient notamment été transmis par le biais du prince d’Arabie Mohamed bin Salman, le prince des Emirats arabe unis Mohamed ben Ziyad et l’émir du Qatar Tamim Al-Tani. En vain.
Voici, toujours selon le site Debka, la liste des mesures envisagées par l’Administration Trump:
- Les Etats-Unis ne présenteront pas de plan de paix au printemps 2018 comme annoncé. Les Américains poursuivront leur concertation avec Israël et certains pays arabes, mais sans l’AP.
- Les contacts entre les Etats-Unis et l’AP ne seront pas uniquement interrompus aux niveaux techniques et inférieurs mais également avec les responsables de l’AP, Mahmoud Abbas compris.
- L’Autorité Palestinienne ne pourra plus s’adresser au consulat des Etats-Unis à Jérusalem concernant toute demande sur le plan politique ou économique.
- Les Etats-Unis vont étudier la marche à suivre en vue de la fermeture de bureaux de l’OLP à Washington.
- Des officiels arabes palestiniens ne seront plus invités dans des ministères américains tels que le State Department ou le secrétariat au Trésor.
- Les hauts dirigeants de l’AP ne seront plus invités officiellement à la Maison-Blanche où au Conseil de la Sécurité nationale où sont décidées les grandes lignes de la politique américaine au Proche-Orient. Un message en ce sens a déjà été transmis à Saeb Arekat, secrétaire-général du comité exécutif de l’OLP: « Plus la peine de venir dans ces deux insititutions américaines ».
- Les Etats-Unis réduiront significativement leur aide économique aux projets « palestiniens ».
- Les Etats-Unis cesseront leur contribution à l’Unrwa, organisme de l’ONU créé exclusivement pour les « réfugiés » arabes palestiniens.
- Les Etats-Unis sont en pourparlers avec l’Arabie saoudite, le Qatar et Abu Dhabi afin qu’ils cessent leur soutien économique à l’AP.
Si ces informations sont confirmées – ou même la moitié – ce serait un fait sans précédent dans les relations entre l’Administration américaine et les organisations arabes palestiniennes depuis la reconnaissance de l’OLP du temps de l’Administration Reagan. Sans parler de la différence abyssale avec la politique suivie par Barack Hussein Obama.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90