Pourquoi donc ces cris et ces condamnations venant de l’intérieur de la Knesset et du pays? Pourquoi donc une certaine frange extrême de la gauche, le camp arabe et même Erdogan, fustigent-ils cette loi de la nation ? C’est parce qu’Israël revendique son droit à l’autodétermination, que ces camps systématiquement opposés à notre épanouissement sur notre terre, se soulèvent ? Cette loi sur laquelle Israël travaille déjà depuis 7 ans, décrète que ce droit à l’autodétermination nationale en Israël ne sera réservé qu’au peuple juif. Cet acte plutôt sioniste, très juif, ne semble pas convenir à tous ceux qui mettent en doute notre présence et surtout notre avenir ici. On entend même des Israéliens, très à gauche de l’échiquier politique, déclarer : “Ce n’est pas le pays dans lequel je voudrais vivre”.
Bon signe, très bon signe même…quand nos détracteurs ou ennemis jurent et s’insurgent à ce point, c’est que, quelque part ici, et dans le ciel, on avance. Nous grandissons, nous nous renforçons, nous prenons enfin une assurance et une responsabilité plus grandes encore sur notre pays.
Moshé rêvait tellement de fouler cette terre, pour un jour, une heure ou même une seconde ! La Torah nous rappelle sans cesse les promesses de notre héritage de façon très détaillée…Or, voilà qu’aujourd’hui, devant nous, chacun s’attribue le droit de fixer nos frontières, bafouer notre souveraineté, attenter aux vies de nos citoyens, tirer sur nos soldats.
Pourquoi ne pas manifester pour les 13 ans de l’expulsion du Goush Katif, ou contre les cerfs-volants qui brûlent nos terres et notre âme ? Pourquoi ne pas hurler devant notre façon trop humaniste de gérer la menace venant de Gaza ? Les causes ne manquent pas, mais pourtant, ce ne sont que les lois nationalistes, défendant notre place ici, qui semblent déranger une certaine partie de la population israélienne.
Apparemment, il ne s’agit pas de la majorité, à en croire ce sondage qui parle de bonheur : Israël se maintient à la 11ème place mondiale et rejoindra bientôt sûrement le peloton du premier minyan !
Il faudrait aussi que ce genre de sondage soit effectué chez les Francophones d’Israël.
En parlant d’attachement à la terre, les Juifs venant de France restent un exemple. En effet, le phénomène attendu depuis des années semble apparaitre sous nos yeux : les francophones d’Israël montent au créneau politique pour les municipales. Les voilà présents à des places éligibles aux côtés des candidats au poste de maire de Netanya, Jérusalem, Raanana, Bat Yam… Nous ne sommes plus transparents, le vote francophone peut faire la différence, les politiciens l’ont compris. Notre voix compte, plus encore cette année. Notre créativité mêlée à notre sionisme devrait nous aider à propulser Israël encore plus haut.
Avraham Azoulay
Photo by Yonatan Sindel/Flash90