Daniel Lévi revient en Israël pour une série de concerts cet été. Cette fois, ils auront une dimension particulière, puisque l’année qui vient de s’écouler a été difficile pour le chanteur. Gravement malade, il a été hospitalisé pendant une longue période, avant de s’en sortir. C’est donc avec une énergie renouvelée qu’il montera sur la scène israélienne.
Il a bien voulu répondre aux questions de LPH.
Le P’tit Hebdo: Tout d’abord, comment allez-vous?
Daniel Lévi: Après la tempête les eaux se sont calmées. Tout va bien. L’épreuve a été difficile, mais grâce à l’aide d’Hachem, à ma force de caractère, à ma foi et bien sûr à mon entourage et aux médecins de qualité qui se sont occupés de moi, j’ai pu m’en sortir.
Vivre ces durs instants permet de prendre conscience que la vie est un cadeau, chaque jour est un miracle. Lorsque l’on est privé de nos fonctions essentielles, que même respirer seul nous est impossible, on comprend que nos peines sont souvent bien relatives.
Lph: Avez-vous appréhendé de remonter sur scène, lors de votre premier concert après votre guérison, à l’Olympia, le 6 juin?
D.L.: Je suis remonté sur scène pour un concert de 3h30, contre l’avis des médecins. J’étais impatient de retrouver la scène, le public, de partager à nouveau avec lui ces instants. Et je n’ai pas été déçu : l’accueil a été extraordinaire, le public nombreux et enthousiaste. J’ai reçu beaucoup d’amour et j’ai tout donné. Je ne me suis jamais senti aussi bien sur scène. J’espère renouveler cela avec le public israélien.
Lph: C’est donc avec le plein d’énergie que vous arrivez en Israël?
D.L. : Venir en Israël, c’est revenir à un lieu auquel je suis intimement lié. Quand on est juif, que l’on s’appelle Lévi et que l’on est un fou d’histoire comme moi, la terre d’Israël est une terre de hauts faits, qui nous relie à notre histoire, à ce que nous lisons chaque semaine, dans la Torah.
Crédit photo: Pingouin
Lph : Vous revendiquez votre identité juive, votre attachement à la religion et à Israël. N’avez-vous jamais craint que cela porte atteinte à votre carrière en France ?
D.L. : Cette question, je me la suis posée, il y a bien longtemps. Au début de ma carrière, pour me lancer, j’avais pris un pseudonyme. Puis j’ai décidé d’y renoncer. J’ai vite compris que cela ne servait à rien de se cacher. Je n’ai pas besoin d’avoir un pseudonyme, ma musique est vraie, moi aussi. Au fur et à mesure, j’ai toujours fait des choix, dans ma quête de spiritualité, dans mon engagement croissant dans la pratique. J’ai affirmé mes convictions, je les ai assumées.
Lorsque le succès était au top, alors on ne pouvait que se plier devant le raz-de-marée et je n’avais aucun problème. Par la suite, on m’a mis des bâtons dans les roues, mais j’ai continué à être fier de mes choix.
Lph : Subissez-vous de l’antisémitisme ?
D.L. : On se garde bien d’être inconvenant avec moi. Mais l’antisémitisme existe et c’est un fléau. A l’époque des ”Dix Commandements”, il était encore silencieux. Depuis, il ne cesse de se développer. J’observe les évolutions de notre société mais de loin. Je ne suis pas naïf, je sais qu’il faut être prudent. Lorsque les Gilets Jaunes ont déferlé dans les rues de France, j’étais à l’hôpital, j’étais un privilégié, en quelque sorte.
Mon expérience me permet de dire que je comprends un peu la nature humaine. Les populismes qui lèvent la tête dans tous les coins d’Europe sont les signes des travers de l’être humain. Cela va à l’inverse de notre Torah, qui nous enjoints à raffiner notre être, notre âme, nos sensations.
Lph : Pour finir, quelles surprises nous réservez-vous pour vos concerts en Israël ?
D.L. : Je ne peux pas trop en dire, mais ils seront sous le signe du partage. Je partagerai la scène avec des artistes de tous bords, une expérience chargée d’émotions, que j’ai hâte de vivre en Israël.
Daniel Lévi en concert
Mercredi 14 août à 20h30 à TEL-AVIV | Cinema City Glilot
Jeudi 15 août à 20h30 à JÉRUSALEM | CenturyMax Studios
Mardi 20 août à 20h30 à NETANYA | Heichal Hatarbut Netanya
Réservations :
Crédit photo à la une: Fannie Gortazar
Bonjour
Je suis contente de vous entendre
Belle journée
Tant mieux je suis contente de voir que vous êtes tjrs parmis nous les médias racontent des conneries