La manifestation de gauche organisée mardi soir à Jérusalem devant la résidence du Premier ministre a une nouvelle fois donné lieu à des débordements et des violences, verbales comme physiques. On était loin des revendications légitimes de la population sur fond de profonde crise économique et sociale due au Corona.
La haine irrationnelle exprimée par de nombreux manifestants envers le Premier ministre et la droite en générale a notamment donné lieu à un incident regrettable mais qui illustre les sentiments aveugles qui animent certains cercles de la gauche israélienne : la journaliste et activiste sioniste-religieuse de gauche Dina Dayan a été agressée par plusieurs personnes qui l’on jugée à son apparence pour s’en prendre à elle, alors qu’elle était venue participer à la manifestation. En retournant vers sa voiture, deux jeunes se sont approchés d’elle, vêtus de chemises et masques noirs et tenant dans leur main un drapeau noir. Au moment où ils se sont trouvés face à elle, ils ont ôté leur masque et lui ont craché à la figure.
« Ils m’ont craché dessus, moi, femme religieuse, avec la tête couverte. Je ne sais pas quoi dire. Cela m’a complètement paralysée », a confié la journaliste
Une incitation permanente contre Binyamin Netanyahou et sa famille
Les manifestations contre le Premier ministre donnent lieu à une incitation sans précédent contre lui et sa famille, sans plus aucun rapport avec le débat politique légitime. La date du 14 juillet a notamment été le prétexte à des parallèles indécents et des propos qui dépassent de loin les limites de la liberté d’expression. Mais dans ce sens, c’est permis. Ainsi, un internaute a pu publier un tweet particulièrement odieux: « Aujourd’hui, c’est le 14 juillet, date où en 1789, les citoyens français firent irruption dans la Bastille, siège du pouvoir oppressif, et y mirent le feu. Aujourd’hui, 14 juillet 2020, les citoyens d’Israël marchent sur le nid de coucou de la rue Balfour, résidence de l’inculpé, parrain d’une bande de gangsters, de son épouse la voleuse et de son fils le maquereau, et on le brûle! »
Ce n’est qu’un seul exemple parmi la multitude d’appels au meurtre lancés sur les réseaux sociaux à l’encontre de Binyamin Netanyahou et sa famille.
Photo Twitter