Pour la première fois, une délégation de la Cour pénale internationale de la Haye est en visite en Israël et dans les territoires contrôlées par l’Autorité palestinienne. D’après Makor Rishon, cette visite, très discrète, aurait lieu uniquement, selon ses dires, à des fins éducatives et explicatives et elle n’aurait nullement l’intention d’enquêter sur place ou de récolter des informations sur les plaintes déposées par Israël et les Palestiniens.
Toujours selon cette source, le gouvernement israélien aurait hésité avant d’autoriser sa venue. En effet, Israël n’est pas membre de ce tribunal et ne reconnait pas sa compétence en Israël, en Judée-Samarie et à Gaza.
Pour éviter tout malentendu, Israël aurait demandé quelques éclaircissements et obtenu une réponse de la CPI qui aurait précisé que la visite ‘avait pour objectif d’organiser des activités éducatives visant à expliquer la nécessité d’un tel tribunal et la nature du travail effectué par le bureau de la procureure générale’ Elle aurait ajouté que ‘la délégation ne s’occuperait pas de réunir d’éventuelles preuves concernant les plaintes et ne se rendrait sur aucun lieu de litige’.
Makor Rishon indique encore que l’échelon politique en Israël craignait par ailleurs que les Palestiniens exploitent cette visite aux dépens d’Israël qu’ils accusent de ‘crimes de guerre’. Afin d’éviter cet écueil, Israël aurait demandé à la CPI d’empêcher au cours de la visite de la délégation que les Palestiniens la détournent à des fins de propagande politique.
Finalement, comme la Cour pénale internationale de Justice de la Haye aurait clairement défini le but de sa visite, Israël aurait accepté qu’elle ait lieu comme prévu. Ce qui l’aurait aussi convaincu, c’est le fait qu’une attitude conciliante de sa part permettrait peut-être de réduire les tensions existantes.