Cela se passe dans “l’Etat-apartheid” israélien et de surcroît sous l’autorité de la ministre de la Justice “fasciste” Ayelet Shaked…
La commission de nomination des juges a nommé le juge arabe israélien Salim Jubran au poste de vice-président de la Cour suprême. Certes, il n’occupera pas ce poste longtemps car le magistrat part à la retraite au mois d’août mais c’est la première fois de l’histoire de l’Etat d’Israël qu’un Arabe israélien accède à ce niveau de l’échelon judiciaire.
Ayelet Shaked s’est félicitée de cette nomination, indiquant que Salim Jubran est un juge de haute qualité et que sa nomination “fait honneur à l’Etat d’Israël”.
La nomination du prochain ou de la prochaine présidente de la Cour suprême fait par contre l’objet de tensions entre la ministre Shaked et l’actuelle présidente de la Cour suprême, Myriam Naor. Cette dernière voudrait voir lui succéder la juge Esther Hayot, au nom d’une tradition qui veut que ce soit le magistrat le plus ancien au sein de l’institution qui succède au président sortant. Mais Ayelet Shaked voudrait supprimer cette tradition appelée “Seniority” pour nommer un(e) président(e) en fonction des compétences et non de l’âge ou de l’ancienneté.
Une idée qui n’est pas dénuée de logique mais qui lui a déjà valu des critiques prévisibles de la part de cette corporation qui défend becs et ongles ses privilèges, avec les accusations habituelles et extrêmes de “mise en danger du système judiciaire” (sic).
Photo Isaac Harari / Flash 90