Une grande nouvelle pour les étudiants en médecine ou internes français qui souhaitent réaliser leur alya: ils pourront désormais effectuer leur spécialité en Israël!
LPH vous en dit plus sur ce grand pas en avant avec l’éclairage d’Ariel Kandel, directeur de Qualita, l’un des maîtres-d’œuvre de cette réforme.
Un projet dans les tiroirs depuis plusieurs années
Il y a plusieurs années, un étudiant en médecine français, Raphaël Derman, veut faire son alya et effectuer en Israël sa spécialité en anesthésie. Face à la fin de non-recevoir qu’il obtient, il décide de pousser pour que son souhait devienne réalité. C’est ce cas personnel qui a déclenché un travail d’équipe, qui à force de persévérance a pu faire acter le changement.
Qualita en coopération avec le ministère de la Santé, le député Elie Elalouf, président de la commission de la Santé à la Knesset; le forum d’avocat Kohelet (qui travaille sur l’amélioration des lois en Israël), l’avocate Lisa Rahmani, l’association Gvahim, ont eu raison des obstacles.
Auparavant, un étudiant en médecine ou un interne qui décidait de faire son alya ne pouvait pas prétendre faire sa spécialité en Israël. En effet, en Israël, on doit être détenteur d’un doctorat (MD) pour pouvoir faire une spécialité. La loi permet désormais aux étudiants en médecine et aux internes français d’effectuer leur spécialité en Israël. Ariel Kandel développe: “Aujourd’hui, la loi ne dit plus qu’il faut un MD, un diplôme de fin d’études suffit. Les étudiants français possèdent bien un tel diplôme avant de commencer leur spécialité”.
Concrètement?
”Tout étudiant ayant obtenu son diplôme de fin de deuxième cycle de médecine en France devra en Israël passer un examen et faire un stage. Tout étudiant interne, ayant déjà au moins un an d’internat en France à son acquis reconnu par le ministère israélien, pourra en Israël, exercer en tant que médecin et continuer son internat en Israël. Il sera alors exempté d’examen”, nous précise Ariel Kandel.
Qualita a joué un rôle important dans cette réforme en faisant l’interface avec la juridiction. ”Nous avons monté un forum des associations spécifiques en face du ministère de la Santé”, décrit Ariel Kandel, ”Précisons néanmoins que les étudiants qui choisiraient ce parcours ne recevront ni en Israël ni en France le diplôme de Docteur en Médecine (MD) puisque celui-ci ne peut être délivré que par la faculté où les études ont été poursuivies”.
Une grande avancée qui en annonce d’autres
Qualita, en s’investissant dans ce dossier, s’est aperçue que la question des équivalences dans le domaine médical était vaste. ”Avec cette loi, nous permettons déjà à des centaines de Juifs qui entament des études de médecine en France de réaliser leur rêve d’alya”, se félicite Ariel Kandel, avant de poursuivre, ”Notre travail ne s’arrête pas là. Nous allons maintenant agir en faveur des infirmières”.
Ces réformes surfent sur un manque réel de médecins et d’infirmières en Israël, comme nous le dit Ariel Kandel: ”Avec l’ouverture de l’hôpital Assouta à Ashdod, le déficit de personnel médical est encore plus flagrant. Notre mission ne se résume donc pas à obtenir simplement une équivalence de diplômes, mais aussi à apporter notre pierre à la solution de ce problème déploré par les principaux responsables du monde de la Santé en Israël”.
Pour aller plus loin
Guitel Ben-Ishay