La maison royale saoudienne fulmine contre le président américain suite à l’interview qu’il a accordé la semaine dernière au journaliste Jeffrey Goldberg dans le magazine « The Atlantic ». L’Arabie saoudite se dit « offensée après les propos du président américain envers l’un des grands allié historiques des Etats-Unis au Proche-Orient ».
Lors de cette interview, Barack Obama avait accusé Riyad de « surfer gratuitement sur la politique étrangère américaine dans la région », mais surtout, il avait dit que « la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran avait entraîné des guerres entre leurs sous-traitants et des organisations soutenues par l’un ou l’autre de ces deux pays ».
Suite à ce renvoi dos-à-dos, le quotidien londonien Al-Sharq Al-Awsat, proche de la maison royale saoudienne, a publié un article écrit par le prince Turki Al-Fayçal. ancien chef des Renseignements saoudiens, sous le titre « Non, monsieur Obama! ». Dans ses lignes, le prince Al-Fayçal « rappelle » au président américain que l’Arabie saoudite se trouve « du côté des bons » et de ceux qui combattent le terrorisme. Il rappelle aussi à Barack Obama sa déclaration du mois de septembre dernier au côté du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud quant à « la nécessité de lutter contre les agissements destructeurs de l’Iran ». « Et voilà maintenant », poursuit le prince saoudien, « que vous nous accusez soudainement d’être ceux qui attisent la violence en Syrie, en Irak et au Yémen??!! »
Rappelant aussi le soutien américain aux Frères Musulmans en Egypte, le prince Al-Fayçal demande à Barack Obama: « Préférez-vous finalement les Frères Musulmans et l’Iran à vos alliés traditionnels dans la région? »
Une phrase qui pourrait tout aussi bien émaner de Jérusalem…
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