Le général (rés.), Amos Yadlin, directeur de l’INSS (Institute for National Security Studies) a évoqué les récents développements de la situation au nord d’Israël, et notamment l’offensive américaine en vue sur la Syrie avec les réactions russe et iranienne prévisibles.
L’ancien commandant des Renseignements militaires voit actuellement deux développements majeurs dans la région: l’attaque américaine annoncée et la volonté iranienne de venger les sept iraniens éliminés sur la base de Tiyas lors du raid attribué à Tsahal. Ces deux facteurs à priori différents pourraient selon Amos Yadlin créer simultanément une conflagration dans la région.
Concernant l’Iran, Yadlin estime que Téhéran pourrait parallèlement viser des cibles israéliennes ou juives à travers le monde par l’intermédiaire de ses organisations satellites. A ce propos, mercredi, lors des funérailles de l’un des officiers des Gardiens de la Révolution éliminés, un haut responsable de cette organisation a promis que « la réaction contre l’entité sioniste sera terrible et elle arrivera en temps et en lieu voulus ».
Il considère également que l’objectif stratégique que s’est fixé à juste titre le gouvernement israélien – non à l’arme atomique iranienne et non à l’installation iranienne en Syrie – risque d’entraîner des dangers dans les étapes vers cet objectif. Sur ce point, il estime qu’Israël est capable tout seul d’affronter un certain nombre de dangers, y compris de débarrasser la Syrie de Bachar El-Assad, mais que l’Etat hébreu ne pourrait pas assumer seul une confrontation directe avec l’Iran avec intervention russe. Pour cela, Israël aurait besoin de l’aide des Etats-Unis dont les intérêts sont identiques.
La situation au nord d’Israël risque de s’enflammer très prochainement depuis le massacre à l’arme chimique de Doumah. Mercredi, Donald Trump a réagi aux menaces de l’ambassadeur de Russie au Liban, qui a averti que l’armée russe abattra chaque missile américain qui sera lancé vers la Syrie et détruira leur source de lancement même s’il y a des soldats américaine. Dans un tweet, le président américain a répondu: « La Russie a promis d’abattre chaque missile qui sera tiré en direction de la Syrie! Prépare-toi, Russie! Nos missiles arrivent, ils sont beaux, neufs et très intelligents. Vous n’êtes pas obligés d’être associés à cet animal sauvage (Assad) qui assassine sa propre population au gaz… ».
Sur ce, Moscou a répondu laconiquement: « Les missiles intelligents doivent être tirés sur les terroristes et non sur un gouvernement légitime » (sic).
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