L’accord signé à Vienne la semaine dernière entre les grandes puissances et le régime iranien est toujours à l’ordre du jour. Après avoir été adopté à l’unanimité par les cinq Etats membres du Conseil de Sécurité de l’Onu, il a également été entériné par l’Union européenne. A présent, c’est au Congrès américain de se prononcer, même si l’on ignore les effets qu’aura sa décision sur l’application concrète du traité.
Comme on peut l’imaginer, l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis a fort à faire ces derniers temps. Ron Dremer effectue un véritable marathon de rencontres, cherchant à convaincre les élus américains de tous bords de s’opposer à une alliance qui ne peut être que néfaste au monde libre.
De son côté, l’administration américaine ne ménage aucun effort pour convaincre les sénateurs de soutenir l’accord sur le nucléaire iranien. Le secrétaire d’Etat US John Kerry a prévu de tenir jeudi avec plusieurs de ses collègues, le ministre du Trésor Jack Lew et le ministre de l’Energie Ernest Moniz, une conférence en cercle fermé pour tous les membres de la Chambre des Représentants et du Sénat. Ils comptent également témoigner devant la commission des Affaires étrangères du Sénat et rencontrer les démocrates du Congrès.
Des démarches sont entreprises dans d’autres sphères: le lobby pro-israélien AIPAC a décidé de réunir la semaine prochaine une conférence spéciale à Washington pour les donateurs et les sympathisants en vue de débattre des moyens de lutter contre l’accord. Par ailleurs, une manifestation aura lieu jeudi sur Time Square, à New York, organisée par des dizaines d’organisations juives soutenant les positions israéliennes, à laquelle devraient participer des milliers de personnes.
La Maison Blanche a décidé quant à elle d’utiliser notamment les réseaux sociaux pour convaincre du “bien-fondé de l’accord”. Elle a ouvert un compte Twitter intitulé ‘TheIran Deal’ et a invité le public à s’y exprimer en posant des questions auxquelles des diplomates qui ont participé aux pourparlers seraient prêts à répondre.