Marc Eisenberg, homme d’affaires et philanthrope, fils du grand-rabbin Josy Eisenberg, a fait son alya en 2015. Il a alors créé l’association Qualita, dans le but d’accroître les chances de réussite des olim ‘hadashim de France. Depuis, il permet à bien d’autres projets encore de voir le jour.
PROPOS RECUEILLIS PAR AVRAHAM AZOULAY
LPH New. Comment avez-vous eu l’idée de créer Qualita ?
Marc Eisenberg. L’aventure Qualita a démarré en juin 2015. J’ai été sollicité par un certain nombre de francophones israéliens qui estimaient que les demandes émanant des Français n’étaient pas suffisamment prises en compte par les autorités gouvernementales, parce qu’ils n’arrivaient pas à parler d’une seule voix comme le font les Américains, les Russes
ou les Éthiopiens. Les Français s’en trouvaient pénalisés par des réponses insatisfaisantes à leurs sollicitations économiques ou des décisions qui freinaient leur intégration, comme la non- reconnaissance de certains diplômes. L’union faisant la force, un de mes objectifs est donc de réunir les associations afin qu’elles aient un porte-voix unique.
Cinq ans après la création de Qualita, êtes-vous satisfait de ses avancées ? Est-ce que les Français en Israël sont « mieux traités » ? M.E. C’est très positif, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous avons progressé dans le domaine de l’emploi, en créant un Hub de l’emploi à Jérusalem et à Tel-Aviv. Nous aidons des demandeurs d’emploi à retourner sur le marché du travail, par des formations, des conseils d’orientation, des ateliers d’écriture de CV… Nous plaçons plusieurs centaines de personnes sur des contrats à durée indéterminée. De plus, nous distribuons des subventions (autour de 2 millions de shekels par an) aux associations qui œuvrent en faveur de l’intégration au travers de projets nouveaux et pertinents.
L’argent provient-il des subventions de l’État, ou bien est- ce le vôtre ?
M.E. Au début, c’était uniquement l’argent que j’avais la chance de pouvoir mettre dans Qualita. Aujourd’hui, nous recevons de l’argent de la Mairie de Jérusalem, qui a augmenté de façon tout à fait significative son aide à Qualita – j’en profite pour remercier son maire, Moshé Leon. De plus, la fondation Adelis, la fondation Drahi, la Fondation Rashi et la Mairie de Netanya apportent leur précieux soutien, ainsi que la Mairie de Tel-Aviv, qui met gracieusement de beaux locaux à notre disposition.
N’est-ce pas le rôle du ministère de l’Intégration de s’occuper de cela ?
M.E. Par le passé, nous avons eu de grandes difficultés relationnelles avec ce ministère…
On comprend mieux maintenant ce qui est arrivé aux médias juifs. Beaucoup d’habitués comme moi-même ne tournent même la fréquence 94,7 tellement c’est devenu insipide et sans intérêt.