Dans la chronique « Un Ami qui vous veut du Mal », Tsahal est en réelle situation, sinon de « panique », en tout cas, de forte préoccupation quant à la présence militaire russe et au déploiement d’un armement hyper-sophistiqué dans la région, rapporte la Chaîne 2 israélienne, dimanche soir. .
Selon son reportage, bien que Tsahal ne l’admette pas ouvertement, des officiers supérieurs disent derrière des portes hermétiquement fermées, que la qualité et la quantité « surprenante » des systèmes russes dans cette zone entrave sérieusement la façon dont les forces aériennes et la Marine de Tsahal sont en capacité d’opérer.
Une inquiétude toute particulière, selon ce reportage, est liée à l’arrivée imminente de l’Amiral Kuznetsov, le vaisseau-amiral et plus gros porte-avions de la Russie, qui est en route depuis la Mer du Nord vers le Moyen-Orient et qu’on s’attend à voir mouiller sur la côte méditerranéenne de la Syrie dans les semaines à venir.
La force de frappe du Kuznetsov est composée de quelques 1.900 marins, plus de 50 avions de combat avancés, les tous derniers systèmes de défense aéronautique, parmi les meilleures capacités de radars et savoir-faire électroniques au monde. La force dispose de capacités anti-sous-marine et de navires dotés de missiles à longue portée, ainsi que tout l’attirail pour l’espionnage photographique aérien et la collecte de renseignements tous azimuts.
Le reportage affirme que les responsables de la défense israélienne reconnaissent que les Russes sont au courant du moindre mouvement qu’Israël réalise dans l’espace aérien ou sur la mer, alors qu’il n’y a aucun moyen d’échapper aux radars russes et que la Russie a ainsi été en mesure de rassembler d’énormes quantités de renseignements pouvant nuire à Israël.
Comme l’avait rapporté The Algemeiner en avril, les Russes ont annoncé, il y a plusieurs mois qu’ils quittaient la Syrie. Depuis lors, cependant, selon la deuxième chaîne, ils n’ont fait qu’expédier plus de forces terrestres dans la région ; ils ont augmenté leur puissance de feu aérien ; et ils ont ramené des missiles sol-air – avec une portée de plus de 200 kms – et ils sont en mesure d’employer des missiles de croisière et des missiles balistiques, des avions de chasse et des drones. A présent, ils renforcent aussi leur présence navale dans l’Est de la Méditerranée, en parallèle à une décrue radicale de la présence de la Marine américaine dans le secteur.
En outre, un porte-paroel du Ministère de la Défense Russe a récemment proféré une menace à peine voilée, qu’on présume adressée à Israël, en déclarant : « Si quiconque pense qu’il peut se cacher derrière sa technologie furtive, nous le laissons y repenser à deux fois ». Selon la deuxième chaîne, cela fait implicitement référence aux avions F-35 qu’Israël est en train d’acquérir auprès des Etats-Unis.
Pendant ce temps, le Parlement russe a approuvé un cadre de temps illimité pour le déploiement des forces aériennes du pays, ce qui signifie qu’Israël peut être confronté au fait que le coeur de cible de ses zones d’intérêt militaires sont recouvertes par des systèmes de défense de missiles avancés de type S-300 et S-400 durant les décennies et générations à venir. et c’est cette interprétation des évolutions qui a conduit le Premier Ministre Binyamin Netanyahu à s’envoler pour Moscou, au printemps, en compagnie du commandant de l’IAF, le Général-Major Amir Eshel, pour discuter de la coordination militaire avec le Président russe Vladimir Poutine.
Comme l’a rapporté à l’époque, The Algemeiner, Netanyahu a fait ce voyage dans le but de créer un mécanisme devant éviter les collisions entre avions israéliens et russes.
Malgré les arrangements qui ont été conclu entre Netanyahu et Poutine, cependant, deux drones russes ont été abattus, ce qui a bien failli provoquer un affrontement direct entre les avions russes et israéliens, selon la 2ème Chaîne. En outre, deux missiles sol-air ont été tirés contre des avions israéliens, que la Russie prétend qu’ils appartenaient à l’armée syrienne, comme si celle-ci n’était pas entièrement sous le joug russe.
Dans une interview avec The Algemeiner en juin, l’expert du Moyen-Orient et de la Russie, Zvi Magen, a déclaré que les relations entre Netanyahu et Putin impliquent uniquement la realpolitik, Israël protégeant ses intérêts, dont le principal étant d’assurer que toutes ces armes russes hypersophistiquées ne tombent pas entre les mains de l’organisation terroriste chiite libanaise et alliée sur le terrain de la Russie, le Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran dans la lutte visant à maintenir le dictateur Assad au pouvoir, face aux hordes islamistes [que la Peste et le Choléra les emportent, ainsi que tous leurs parrains].
30 octobre 2016 10:04 AM
Adaptation : Marc Brzustowski http://jforum.fr/le-kuznetsov-de-poutine-controle-toute-laction-de-tsahal.html