Vingt ans après le mort dans des conditions scandaleuses du garde-frontières Madhat Youssef au Tombeau de Joseph, le conseil régional de Samarie a remis à sa famille un diplôme de reconnaissance et d’hommage au nom des habitants de Samarie.
La remise du diplôme s’est faite dans le cadre d’une cérémonie au domicile de la famille à Beit J’an, à l’occasion du 20e anniversaire de la mort de Madhat Youssef. Ce triste épisode restera parmi les taches sombres du gouvernement d’Ehoud Barak. Grièvement blessé par un sniper lors de combats contre les terroristes de Yasser Arafat au Tombeau de Joseph, au début de la 2e Intifada, Madhat Youssef hy »d avait été délibérément abandonné à son sort et avait agonisé sur le sol pendant plusieurs heures. La décision avait été prise au plus haut niveau de ne pas intervenir et de laisser les « Palestiniens » évacuer le blessé. Ce qu’ils n’ont évidemment pas fait, scellant ainsi le sort du malheureux.
La cérémonie s’est déroulée en présence notamment de Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie, du rav Yossi Elitzour, directeur de la yeshiva « Od Yossef Haï », du colonel Farès Attila qui accompagne la famille et de Yeshayahou Pin’has, officier de sécurité de la zone et qui avait connu Madhat Youssef hy »d.
La délégation a été reçue avec chaleur par la famille. Yossi Dagan a déclaré : « Nous sommes venus ici, vingt ans après ce terrible événement, avec douleur afin de vous exprimer notre affection. Nous ne pouvons pas vous étreindre physiquement mais nous sommes pleins d’amour pour vous et souffrons avec vous. Les habitants de Samarie n’oublient pas ceux qui ont assuré leur protection. Votre fils fut un héros, il a combattu et il est tombé dans la défense de ce lieu saint. Nous pleurons chaque jour cette catastrophe. Ce qui s’est passé à l’époque au Tombeau de Joseph reste une plaie ouverte dans l’Etat d’Israël. Personne ne pourra faire taire cela. Nous nous souvenons exactement de ce qui s’est passé. L’abandon de Madhat Youssef hy »d et celui du Tombeau de Joseph sont parmi les pires moments de l’Etat d’Israël (…) Nous savons que la douleur ne se calme jamais, au contraire elle ne fait que grandir. Vous faites partie pour toujours de l’histoire de la Samarie, nous sommes scellés par une alliance du sang. Nous sommes également venus vous dire que nous croyons qu’avec l’aide de D.ieu nous reviendrons au Tombeau de Joseph, que la yeshiva y reviendra et que le drapeau d’Israël y flottera à nouveau. Nous y édifierons alors un mémorial national et digne ».
Le père de Madhat Youssef hy »d a rappelé avec amertume que jusqu’à ce jour, depuis vingt ans, l’ancien Premier ministre de l’époque Ehoud Barak n’est jamais venu rendre visite à la famille alors que c’est lui qui avait pris la décision de ne pas intervenir pour évacuer son fils blessé, le laissant mourir lentement.
Le frère du garde-frontière a tenu des propos émouvants : « Pour nous, ce lieu où le sang de mon frère a coulé, est un lieu inoubliable. Joseph est un juste dans notre religion également. Nous sommes les descendant de Jethro et depuis la création de l’Etat d’Israël nous Druzes, avons décidé de combattre pour le drapeau de l’Etat d’Israël et nous continuerons à le faire. Mais le Tombeau de Joseph a une signification spéciale pour notre famille. Nous n’abandonnerons pas jusqu’à ce que nous puissions y retourner et que vous puissiez y retourner, car si vous (les Juifs) n’y revenez pas, à quoi aura servi la mort de mon frère ? Si l’Etat d’Israël n’y revient pas, pourquoi est-il tombé ? Pour rien ? »
Le rav Yossi Elitzour a remis à la famille une médaille en or frappée d’un dessin du Tombeau de Joseph : « Sichem est la ville de l’alliance et nous voulons effacer l’abandon et la trahison de cette alliance ».
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Ehud Barak se fichait de ce soldat druze comme il a laissé tomber nos amis libanais de l’ASL.
Il aurait été honorable de dédommager financièrement la famille car lies Druzes vivent avec des moyens très. Une médaille c’est joli mais un fils c’est aussi la sécurité famille. L’État d’Israël doit compenser cette famille. J’ai honte pour mon pays.