« Et la vie de Sarah fut de cent ans, vingt ans et sept ans, ce furent les années de Sara » (23,1)
Pourquoi le verset détaille-t-il ainsi son âge en années ? Car cela représente les trois phases, à l’inverse, de la vie : l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. Chaque tranche d’âge a son rôle, ses avantages et ses difficultés spécifiques (chana/année est de la même racine que chinouï/changement). Sarah Iménou a su les converger, aussi différentes soient-elles, vers le même but. C’est pourquoi le verset répète : ce furent les années de Sara. Rachi explique : elles furent toutes égales pour le bien.
Depuis son enfance jusqu’à son dernier jour, Sarah Iménou était proche d’Hachem. Toute sa vie, elle était égale à elle-même, à son idéal élevé. Elle a servi Hachem durant cent vingt-sept années pleines.
Et Avraham Avinou ? La guemara dit : à l’âge de quarante-huit ans, Avraham a reconnu son Créateur. C’était au moment de la Tour de Babel ; il a reconnu D.ieu contre toute l’humanité. Certes, le midrach raconte qu’à l’âge de trois ans déjà, il a recherché la Vérité en s’interrogeant sur la création. Cependant, c’est à quarante-huit ans qu’il a commencé à servir Hachem et à diffuser Son Nom.
Avraham Avinou a vécu cent soixante-quinze ans. Si l’on déduit quarante-huit ans de cent soixante-quinze, on obtient… cent vingt-sept ! 175-48=127 !
Avraham et Sarah ont donc servi Hachem exactement le même nombre d’années : cent vingt-sept. Le couple idéal qui a rempli son but à égalité !
La différence entre Lui et Elle ?
Avraham a dû travailler dur pour acquérir la Emouna. Quarante-huit ans de recherche, d’étude ! Sarah, par contre, avait la Emouna dans son cœur dès sa naissance. Dès son plus jeune âge, elle était guidée par sa foi.
Cette différence est caractéristique dans la nature de l’homme et de la femme. La femme a, en général, une Emouna innée en elle. Elle doit prendre garde de ne pas l’écarter, de ne pas l’éloigner dans les épreuves de la vie. L’homme, par contre, a besoin d’acquérir la Emouna à travers l’étude de la Tora et l’accomplissement de nombreuses mitsvoth. Ce n’est qu’à travers elles qu’il en sera pénétré et cela… prend plus de temps que chez la femme. Elle est exemptée de l’étude, des tefilines, des tsitsith parce qu’elle n’en a pas besoin. Sa Emouna est naturelle.
L’homme et la femme progressent dans le Bien chacun à sa manière, chacun à son rythme, mais l’essentiel est qu’en se complétant, ils accèdent au même niveau, dans l’harmonie et la compréhension mutuelle : Avraham et Sarah ont tous deux servi Hachem durant cent vingt-sept ans !
Nous venons de célébrer la Hilloula de Ra’hel Iménou. Tant de cœurs ont vibré dans un élan d’Emouna, de sim’ha et de prières autour de la figure de Maman Ra’hel ! C’est le mérite et l’exemple de nos Imaoth qui vont paver le chemin de la Gueoula.
Rabbanith P.ELKRIEF – BAIT/message du foyer juif
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