C’est mercredi que le président américain doit ou non signer le report de six mois du transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv. Il s’agit d’un protocole régulier depuis une loi votée au Congrès en 1995 décrétant que “Jérusalem devrait être reconnue capitale de l’État d’Israël » et que l’ambassade américaine devrait être transférée à Jérusalem au plus tard le 31 mai 1999.
Mais un article stipulait que le président des Etats-Unis pourrait reporter cette décision si elle était contraire aux intérêts américains ou constituait un danger pour la sécurité nationale. Formule qui a permis aux présidents américains successifs de signer tous les six mois un report de cette décision en invoquant des “impératifs supérieurs”.
Lors de sa campagne électorale, Donald Trump avait promis de transférer enfin l’ambassade américaine à Jérusalem. Mais au mois d’août dernier, il avait lui-aussi signé le report de ce transfert en expliquant qu’il voulait donner encore une chance à la relance du dialogue israélo-palestinien. Il avait également subi de nombreuses pressions extérieures dont celles de l’Autorité Palestinienne et de la Jordanie.
Mercredi, il s’agira de sa seconde occasion d’honorer son engagement. Mais le président américain subit à nouveau des pressions, également de la part de certains de ses conseillers. Il pourrait alors adopter une formule intermédiaire: signer le report du transfert mais déclarer officiellement que les Etats-Unis reconnaissent Jérusalen comme capitale indivisible de l’Etat d’Israël.
A Washington, il n’y a pas de confirmation de cette intention et on se contente de répéter que “le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem n’est pas une question de principe mais de timing”.
Du côté des terroristes, les réactions se font déjà entendre. Au nom de l’Autorité Palestinienne, Saeb Arekat a déjà menacé que “toute modification sur le statut de Jérusalem entraînerait plus de violence, de sang versé et d’extrémisme”. Un conseiller de Mahmoud Abbas, Mahmoud al-Habbash, a quant à lui averti qu’une telle déclaration “marquerait l’enterrement définitif du processus de paix, libérerait le peuple palestinien et le monde musulman de toute obligation et le monde entier en paierait le prix”!!
Quant au Hamas, il appelé à une “nouvelle Intifada de Jérusalem” au cas où Donald Trump faisait une telle déclaration. “Jérusalem a toujours été une ville musulmane et sera la capitale du peuple palestinien”, a dit un porte-parole de l’organisation terroriste.
En Israël, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a souhaité “fêter ce moment historique avant la fête de Hanouca”.
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