Israël a finalement cédé au chantage et aux menaces du Waqf. La police a retiré tous les accessoires de sécurité qui avaient été installés après l’attentat d’il y a deux semaines. Malgré le retrait des portiques de sécurité il y a deux jours, le Waqf et l’Autoriré Palestinienne avaient indiqué que cela n’était toujours pas suffisant et exigeaient que la situation revienne à celle qui prévalait jusqu’au jour de l’attentat. Tant qu’Israël n’aurait pas obtempéré, les fidèles musulmans étaient appelés par leurs dirigeants à ne pas pénétrer sur le Mont du Temple et des violences étaient promises par le Waqf pour les prières du vendredi. Rien de tel pour apeurer les dirigeants israéliens.
Le réflexe de dhimmi a joué une fois de plus et le cabinet restreint a décidé de retirer tous les moyens de surveillance récemment installés. Le mufti de Jérusalem et Mahmoud Abbas ont alors annoncé le retour “à la normale” et des milliers de Musulmans ont crié victoire sur place avec des “Allah ou-Akhbar” enthousiastes.
Dans la classe politique israélienne les réactions sont nombreuses tant à droite qu’à gauche. A droite, c’est la colère et l’incompréhension, à gauche le ton est à la moquerie envers le Premier ministre face à ce qui apparaît comme fiasco dans la gestion de cette crise et une reculade face aux menaces musulmanes.
Naftali Benett, président de Habayit Hayehoudi a déclaré qu’Israël sort affaibli de cette période car cette capitulation ne fera qu’augmenter la violence. Le député Oren Hazan (Likoud) a été très sévère envers le chef de son parti, Binyamin Netanyahou. Sur Twitter il a écrit: “Le Premier ministre sera sans doute pardonné un jour pour les cigares et le champagne. Mais concernant la capitulation et la mise en danger de la sécurité d’Israël dans cette affaire qui a provoqué l’humiliation d’Israël et une joie ivre dans la population arabe, il ne sera pas pardonné”.
Son collègue Yehouda Glick a indiqué que la vue des Arabes en liesse sur le Mont du Temple après cette reculade israélienne lui faisait réellement sentir que nous vivons dans la période de Tish’a Beav.
Dans l’opposition, Nahman Shaï (Camp Sioniste) a pu aisément railler le Premier ministre et le gouvernement: “Nous avons perdu sur tous les plans. La politique de zigzag a accordé une victoire aux Arabes palestiniens et ne promet aucunement un retour au calme. Il s’agit d’une défaite colossale. La gestion de cette crise a été irresponsable et a porté atteinte à la sécurité et à la dissuasion israéliennes”.
Photo Yinatan Sindel / Flash 90