Résultat d’une réflexion sincère ou préparation du terrain pour une future coalition, toujours est-il que Yaïr Lapid a tenu des propos très conciliants envers le public orthodoxe. On est très loin du Yaïr Lapid de 2009, lors de la création de Yesh Atid, qui faisait feu de tout bois contre cette population prise globalement, souvent avec violence et démagogie, même si certains arguments étaient pertinents à la base.
Lors d’un “chat live” sur sa page Facebook, il a échangé avec les internautes sur plusieurs sujets dont celui de ses relations passées et futures avec le monde orthodoxe. “Je n’ai aucune haine envers eux, nous voulions juste les aider à mieux s’intégrer dans la société et être plus équitables avec ceux qui constribuent à l’Etat”, a dit Lapid, qui a également reconnu que “des choses ont été dites de part et d’autre qui n’auraient pu dû être dites”.
Concernant un gouvernement où il siègerait à côté des orthodoxes, il a indiqué qu’il est prêt à siéger avec tout secteur de la société israélienne sans pour autant renoncer aux principes qui lui sont chers. Mais pour un mariage il faut être deux et à l’heure actuelle, la rancune des orthodoxes envers Yaïr Lapid est encore très vive et les partis orthodoxes ne sont prêts à lui pardonner sa “croisade” contre eux lors du gouvernement précédent.
Mais c’est surtout cette phrase qui montre un changement dans sa pensée (ou sa tactique): “L’égalité devant les devoirs civiques ne figurera plus dans l’ordre du jour national ni dans nos revendications si c’est nous qui formerons le prochain gouvernement, car c’est la Cour suprême qui décidera sur cette question et je respecterai sa décision, quelle qu’elle soit”.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90