Yaïr Lapid, qui ne cache pas ses ambitions d’accéder aux plus hautes fonctions, continue de “battre la campagne” et d’adopter des positions proches du centre-droit. En première ligne en Israël et à l’étranger pour dénoncer le marquage des produits de Judée-Samarie, le président de Yesh Atid a cette-fois ci effectué une visite à Maale Adoumin et a affirmé que cette ville fera toujours partie d’Israël quel que soit l’accord qui serait une jours signé entre Israël et les Arabes palestiniens.
Le député profitait d’un congrès du monde des affaires qui se tenait dans cette ville dirigée par un maire Likoud, Benny Cashriel, pour déclarer notamment que “pour lui, pour le parti Yesh Atid et le centre politique en Israël, Maale Adoumin fait partie intégrante de l’Etat d’Israël”.
Rappelons que lors de sa première campagne électorale, Yaïr Lapid avait exposé ses positions de politique étrangère dans la ville d’Ariel en tenant le même genre de discours.
Après la défaite du centre et de la gauche lors des dernières élections, le journaliste Shalom Yerushalmi avait donné la “recette” selon lui pour battre un jour la droite: faire une campagne électorale avec des prises de positions sécuritaires et proches des idées de droite pour pouvoir l’emporter et gouverner ensuite à gauche.
Il semble que les conseillers politiques de Yaïr Lapid lui aient glissé cela à l’oreille car le programme politique de Yesh Atid qui prône la “séparation d’avec les Arabes palestiniens”, prévoit notamment l’abandon de larges portions de la Judée-Samarie. Sans parler de deux autres éléments: lors des campagnes électorales précédentes Yaïr Lapid a eu des propos très désobligeants envers les habitants juifs de Judée-Samarie, les accusant d’obtenir des subventions généreuses sur le dos des classes moyennes et défavorisées et enfin, parmi les ténors du parti se trouvent des députés tels qu’Ofer Shelah et Yaël German qui sont nettement de gauche.
Photo Miriam Alster / Flash 90