Jusqu’il y a quelques années, le jour de Yom Hazikaron pour les soldats de Tsahal, des dizaines de tombes de soldats orthodoxes restaient abandonnées alors que dans tout le pays se déroulaient des cérémonies.
Généralement, leurs familles ont demandé qu’ils ne soient pas enterrés dans des cimetières militaires, elles refusent de participer à la journée nationale du Souvenir et préfèrent se rendre sur les tombes de leurs êtres chers au jour de l’anniversaire de leur mort. Dans certains cas, il n’est même pas fait mention sur la tombe qu’il s’agissait d’un soldat de Tsahal. Personne ne récitait donc de prières et de Kaddish sur les tombes de ces héros au même moment que toute la nation.
Depuis quelques années, le charismatique rav Eliezer Schöenwald, colonel (rés.) et directeur des yeshivot-hesder ‘Meïr Harel’ à Modiin, Ofakim et Kiryat Ono a institué une noble et touchante tradition. Ses étudiants se rendent dans les cimetières de Bné Beraq et Jérusalem, allument des bougies de souvenir et récitent des prières ainsi que le Kaddish sur la tombe de ses soldats. Dans certains cas, ils racontent la vie du soldat et les circonstances de sa mort. Et cette année, pour la première fois, une cérémonie commune aura lieu en souvenir de ces soldats.
« Il s’agit d’une mitsva et d’une mission nationale pour ce jour si important », explique le rav Schönwald qui note que d’année en année l’attitude des familles orthodoxes évolue dans un sens positif.
« Nous devons cela à ces jeunes gens qui ont donné leur vie pour le pays, car nos ennemis ne font aucune différence entre l’appartenance sectorielle », conclut le rav Schönwald.
Photo Aroutz 7 / Yeshivat Hesder Meïr Harel