Les cérémonies de souvenir de la Shoah se déroulent cette année sous les signe de la lutte pour la préservation de l’esprit humain durant la Shoah. Le Premier ministre s’est exprimé mercredi soir à Yad Vashem lors de la cérémonie officielle.
Binyamin Netanyahou a commencé son intervention en répondant au président Reouven Rivlin qui venait de prononcer un discours dans lequel il reprochait au gouvernement de ne pas faire assez en faveur des rescapés de la Shoah et en leur adressant ses excuses ainsi que ceux du peuple d’Israël. Le Premier ministre a rappelé que ces dernières années les budgets alloués aux rescapés ont beaucoup augmenté “non par un quelconque faveur mais de droit”.
Puis il s’est engagé à tout faire pour que le peuple juif ne connaisse plus jamais une telle catastrophle. Il a rappelé que les calomnies ont précédé l’extermination: “L’antisémitisme n’est pas mort avec Hitler dans son bunker à Berlin, et aujourd’hui, des millions d’hommes et de femmes à travers le monde entendent à nouveau des horreurs contre le peuple juif”.
“L’incitation à la haine antisémite d’aujourd’hui a sa source dans le monde arabo-musulman mais de plus en plus de milieux occidentaux s’y joignent” a souligné le Premier ministre. Il a rappelé les derniers événements qui secouent le Parti travailliste britannique, l’attitude de dirigants politiques sudéois ou encore des médias français. “Hélas, les élites politiques et intellectuelles qui devraient constituer l’avant-garde du progrès humain se rangent du côté des fanatiques barbares qui répandent le poison de l’antisémitisme dans le monde”, a rajouté Binyamin Netanyahou.
La députée d’extrême gauche Tamar Sandberg a déclaré “qu’autant elle avait eu des larmes d’émotion après le discours du président de l’Etat Reouven Rivlin autant a-t-elle eu des larmes de honte et de colère après celui du Premier ministre”! La députée gauchiste ne peut pas admettre que l’antisémitisme d’aujourd’hui puisse avoir ses sources dans la sphère arabo-palestinienne et pas uniquement dans les partis d’extrême-droite.
Photo Hadas Parush / Flash 90