Le mouvement social initié par le syndicat des instituteurs s’amplifie. Toute la semaine dernière, les écoles primaires et maternelles du pays ont ouvert à 10h, chaque région après l’autre. Depuis hier, c’est dans tout le pays simultanément que les enfants prennent le chemin de l’école, deux heures plus tard que d’habitude.
Les instituteurs protestent contre les conditions salariales, qui ne reflètent pas leur niveau réel d’investissement surtout en début de carrière.
Le ministère des Finances ne veut pas entendre parler d’augmentation des salaires sans réaménagement de certaines conditions de travail dont bénéficie ce corps de métier. Entre autres, le ministre Liberman exige de changer le calendrier des vacances comme préalable. Il souhaite calquer les grandes vacances sur le mois de Tichri et des fêtes pour faire coïncider les vacances des enfants avec celles des parents.
La secrétaire générale du syndicat des instituteurs, Yaffa Ben David, ne veut rien lâcher et menace d’amplifier encore le mouvement, à seulement une semaine de la fin de l’année scolaire. Elle critique sévèrement la réaction du gouvernement face aux revendications des instituteurs.
Ces derniers sont soutenus dans leur mouvement par leur ministre de tutelle, Yifat Shasha Bitton. Ce matin sur Galei Tsahal, elle a affirmé que le pays ne disposait pas de suffisamment d’instituteurs pour ouvrir l’année scolaire en septembre. D’après elle, les conditions de travail devenues rédhibitoires entrainent des démissions de masse et freinent les vocations. Il est urgent, selon la ministre, de faire un geste envers les enseignants, ”le calendrier des vacances est la cerise sur le gâteau”, estime-t-elle, demandant au ministre des Finances de comprendre qu’il ne s’agit pas d’une priorité.