L’émission « 60 Minutes » diffusée ce lundi sur CBS a présenté les témoignages poignants de plusieurs ex-otages libérés de Gaza, révélant une nouvelle fois l’horreur de leur captivité aux mains du Hamas.
Yarden Bibas, dont l’épouse Shiri et les enfants Ariel et Kfir ont été assassinés en captivité, a livré un témoignage bouleversant. « Ils ont été tués de sang-froid, à main nue, » a-t-il confié. Avec une cruauté calculée, ses ravisseurs lui répétaient constamment: « Ce n’est pas grave, tu auras une nouvelle femme, une meilleure femme, et de nouveaux enfants, de meilleurs enfants aussi. »
Concernant les perspectives de cessez-le-feu, Yarden Bibas a exprimé sa confiance en Donald Trump: « Il convaincra Netanyahou et le Hamas, je pense qu’il en est capable. » Il a décrit les conditions terrifiantes dans les tunnels: « C’est effrayant, on ne sait pas ce qui va arriver ni quand. En raison des bombardements, c’est comme vivre un tremblement de terre, mais en dessous. Les tunnels peuvent s’effondrer à tout moment. »
L’ex-otage a exprimé son inquiétude pour ses amis David et Ariel Cuneo, toujours captifs: « Je connais David depuis la kita aleph (classe de CP), » a-t-il expliqué en montrant sa photo sur son t-shirt. « Je ne sais pas s’ils ont assez de nourriture et d’eau, ni s’ils sont en sécurité maintenant que les combats ont repris. David était à mon mariage et maintenant que je traverse cette épreuve difficile, il n’est pas avec moi. »
Dans une lettre adressée au Premier ministre Netanyahou, il a plaidé pour l’arrêt des combats: « Je ne pense pas que les combats contribuent à la libération des otages. » Il a également lancé un appel direct au président américain: « S’il vous plaît, ramenez tout le monde, » faisant référence aux 59 otages encore captifs.
Keith Siegel, lui aussi récemment libéré, a témoigné en larmes des humiliations subies: « Les ravisseurs m’ont montré des vidéos de personnes torturées et de femmes agressées sexuellement. Ils m’ont forcé à regarder ces images. Ils nous ont rasé la tête et les poils pubiens. Je me suis senti complètement humilié. »
Tal Shoham, détenu pendant 505 jours, a partagé son expérience alors qu’il était détenu avec Eviatar David et Guy Gilboa Dalal, toujours captifs: « Il a fallu cinq à six jours à Guy pour arrêter de pleurer et comprendre que c’était la réalité. Ils nous battaient tous les jours. Parfois, l’eau était si salée qu’on pouvait à peine boire. » Il a révélé que les deux hommes envisageaient le suicide plutôt que de continuer à endurer leurs souffrances, et que les otages négociaient parfois de la nourriture supplémentaire en échange de massages pour leurs gardiens.