A quelques jours du scrutin, Yaïr Lapid passe à l’attaque mais sur un angle risqué, contre les petits partis du bas de tableau, notamment le Parti travailliste et Bleu-Blanc. Dans une déclaration à la presse, il a une nouvelle fois évité de dire qu’il brigue la place de Premier ministre et a réaffirmé qu’il ne “tombera pas dans le piège d’un duel tendu par Binyamin Netanyahou”.
Mais il s’est surtout adressé aux électeurs du bloc de gauche : “Il y a une seule chose qui pourra amener le changement : un grand parti Yesh Atid. Avec 7 sièges on ne combat pas le chantage et la coercition religieuse, avec 6 sièges ont ne change pas la Loi de la Nation et on ne protège pas la Cour suprême et plus important que tout, avec 6 sièges on ne remplace pas Binyamin Netanyahou…”. Mais Lapid a une nouvelle fois dit une chose et son contraire, en appelant ceux qui veulent voter pour Meretz à le faire, afin que ce parti passe la barre. Un rendu pour un prêté après que Nitzan Horovitz ait annoncé dimanche qu’il recommandera Yaïr Lapid auprès du président de l’Etat.
Le calcul de Lapid est risqué dans le sens où des électeurs potentiels du Parti travaillistes, de Meretz ou de Bleu-Blanc pourraient se reporter vers lui et lui apporter deux ou trois mandats de plus mais faire passer un ou deux de ces partis sous la barre avec à chaque fois quatre mandats de perdus.
Photo Miriam Alster / Flash 90