Le président de Yesh Atid se présente comme le champion de la « nouvelle façon de faire de la politique ». Il semble pourtant ne pas toujours être en accord avec les principes qu’il défend. En effet, dans sa campagne internationale pour lutter contre la délégitimation d’Israël et BDS il avait affirmé « s’être entretenu à ce sujet avec le maire de Londres Boris Johnson » afin qu’il prenne des mesures contre les nombreuses initiatives anti-israéliennes dans sa ville. Ce contact avec Boris Johnson aidait Yaïr Lapid dans sa quête de stature internationale et de figure d’homme d’Etat. Or, après vérification, il s’avère que Yaïr Lapid n’avait envoyé qu’un message whatsapop au maire de la capitale britannique, qui de son côté lui a simplement fait répondre par l’un de ses conseillers sur whatsapp également: « Nous allons vérifier »…
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
C’est surtout un champion pour vendre du vent. Une bonne communication ne remplace pas des principes chevillés au corps, des convictions et des valeurs. Il n’y a qu’à reprendre ses déclarations et ses actions contre les religieux au sein du précédent gouvernement (2013-2014) et ses tentatives pitoyables aujourd’hui pour se montrer attaché et fidèle aux valeurs du judaïsme et ses traditions. Peu importe qu’on soit d’accord ou pas avec les lois qu’il a fait passer à l’époque. Ce qui importe c’est le grand écart qu’il fait aujourd’hui pour faire oublier tout cela. Tout le reste est à l’avenant. Un type capable de telles contorsions et d’une telle hypocrisie n’est absolument pas crédible. Quelles que soient les opinions qu’il affiche aujourd’hui, elles ne vaudront pas cher si ses intérêts le portent ailleurs demain.