Un appel à la rebellion. C’est le sens de la lettre envoyée cette nuit (jeudi à vendredi) par Yaïr Lapid, qui occupe toujours le poste de Premier ministre.
Dans une lettre ouverte, à l’entête du bureau du Premier ministre de l’Etat d’Israël, adressée aux maires et aux présidents de collectivités régionales du pays, il les appelle à ne pas coopérer avec le département de l’Education nationale qui sera dirigé par Avi Maoz.
»Je vous écris parce que je suis très inquiet pour l’avenir du système scolaire de l’Etat, étant donné que le gouvernement qui va être mis en place, a abandonné l’éducation de nos enfants aux mains des éléments les plus extrémistes et obscurantistes de la société israélienne. Comme vous le savez, il s’agit d’un parti extrémiste, raciste, homophobe et dangereux. Je vous appelle à ne pas coopérer avec le département des programmes et partenariats externes du ministère de l’Education tant qu’il sera sous le contrôle d’Avi Maoz ».
Hier déjà, les maires de Tel Aviv, Ramat Hasharon, Hod Hasharon, Herzliya, Guivatayim et Ramat Gan avaient indiqué qu’ils ne se conformeraient pas aux ordres d’Avi Maoz si ce dernier demandait de ne plus accepter dans les écoles des intervenants qu’ils décrivent comme »libéraux », à l’image de ceux de la communauté et des associations gay. Ils ont annoncé que si tel était le cas, ils financeraient ces interventions sur les deniers municipaux.
Notons que ces vives réactions interviennent alors que le gouvernement n’a pas encore prêté serment et qu’Avi Maoz n’a pas encore commencé à travailler, ni même déroulé de façon précise son projet à la tête de ce département de l’Education nationale.