L’ancien ministre de la Défense Moshé Yaalon se sent-il plus libre d’exprimer ses opinions politiques depuis qu’il a été contraint de quitter son poste pour laisser la place à Avigdor Lieberman ?
En tout cas, invité à prendre la parole ce mercredi au congrès annuel de l’Université Bar Ilan, il a déclaré notamment que « lorsque les Palestiniens parlaient d’occupation, ils faisaient référence à tout le territoire de la terre d’Israël et non pas seulement à la Judée-Samarie ». Et de préciser: ‘Pour les Palestiniens, la plus grande colonie, c’est Tel Aviv’.
Il a ajouté : « Hamastan et l’Autorité palestinienne refusent de reconnaître Israël et nous subissons des tirs de roquettes en échange de ces territoires ».
Pour Yaalon, toute volonté de se séparer des Palestiniens est illusoire: « ils sont dépendants de nous, d’un point de vue économique et sécuritaire, et sans Tsahal, le pouvoir du Fatah ne tiendrait pas. Nous nous sommes déconnectés de Gaza mais nous leur fournissons toujours l’électricité et l’eau… Les Etats arabes comprennent cela et ont releégué au dernier plan la question palestinienne ».
Alors, quelles solutions prône-t-il ? Yaalon considère ‘qu’il faut revenir aux accords régionaux et permettre aux Palestiniens de travailler en Israël’ : « Quand j’étais ministre de la Défense, a-t-il rappelé, j’ai tout fait pour qu’ils continuent à être salariés en Israël mais pour cela, il faut investir et aucune initiative de l’extérieur n’a de chances de réussir. Il faut favoriser les intérêts régionaux ».