Le général Yaakov Amidror, ancien conseiller à la Sécurité nationale de Binyamin Netanyahou a évoqué plusieurs aspects de la situation actuelle en Syrie. Concernant la grande bataille que se prépare à livrer Bachar El-Assad pour libérer la province d’Idlib encore aux mains des rebelles, Yaakov Amidror a pronostiqué des combats extrêmement violents et de nombreuses victimes civiles dans cette région où vivent près de trois millions de personnes. Il a aussi estimé possible l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne car selon lui, Bachar El-Assad utiliser tous les moyens et frapper un grand coup dans cette dernière bataille afin d’ôter l’envie à des opposants de se rebeller à l’avenir.
L’ancien conseiller à la Sécurité nationale a surtout évoqué l’accord signé récemment entre Téhéran et Damas et ses implications pour Israël. Il a souligné les changements démographiques qui ont déjà commencé en Syrie avec l’entrée de plus en plus de milices chiites dans le pays, ce qui aura aussi des incidences sur la composition et l’état d’esprit de l’armée syrienne dans le futur. Cet élément, rajouté à l’édification d’une force iranienne indépendante en Syrie ainsi que l’aide gigantesque que l’Iran veut apporter à la Syrie dans sa reconstruction et surtout dans son réarmement sont des lignes rouges, qui selon Amidror, devraient être une cause de sortie en guerre par Israël. Le général de réserve reconnaît qu’il ne s’agirait pas d’une partie de plaisir, car Tsahal aurait face à lui l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, mais il considère que l’installation de l’Iran en Syrie constituerait un danger stratégique encore bien plus important à l’avenir pour l’Etat juif.
Photo Moshé Shaï / Flash 90