C’était le 22 janvier 1995. La gauche israélienne était encore dans l’euphorie des Accords d’Oslo qui annonçait un “Proche-Orient nouveau” et des lendemains qui chantent.
Ce jour-là, comme après chaque week-end, de nombreux soldats attendaient à la grande station de bus de Beit-Lid pour rejoindre leurs bases. Un terroriste arabe palestinien revêtu d’un uniforme de Tsahal avait réussi à s’inflitrer parmi les dizaines de soldats. Il actionna la très lourde charge d’explosifs qu’il portait sur lui. Lors de ce premier attentat, neuf soldats furent tués sur le coup et de nombreux furent blessés dont trois succombèrent un peu plus tard.
Comble de l’horreur et de la perversité, un second terroriste attendait et profita de la panique pour se faire exploser trois minutes plus tard parmi les blessés et les personnes venues secourir. Ce deuxième attentat fit dix morts et à nouveau de nombreux blessés.
Ce double attentat, l’un des plus meurtriers qu’Israël ait connus, avait été préparé par Abed Al-Halim Balbissi, du Jihad Islamique.
Le bilan final de ces attentats fut de vingt-deux morts (dont vingt et un soldats) et soixante-six blessés.
Ces fameux “sacrifiés de la paix” selon la définition donnée à l’époque par Itshak Rabin et Shimon Pérès après chaque attentat.
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