(Extrait du Lph New 968)
Margalit Piller est directrice adjointe d’Elwyn, qu’elle a intégré dès la fin de ses études universitaires et où elle a enchaîné les postes. D’éducatrice à coordinatrice de programmes, elle s’est spécialisée dans l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Elwyn est aujourd’hui une association présente dans tout Israël.
PROPOS RECUEILLIS PAR AVRAHAM AZOULAY
LPH New. Quelle était la situation de l’association Elwyn lorsque vous l’avez rejointe ?
Margalit Piller. J’ai intégré l’association il y a plus de trente ans, quasiment à ses débuts. Lorsque je suis arrivée, il n’y avait qu’un centre de travail composé de 80 personnes. Nous avons reçu ce qu’on nomme « le village suédois »,pour y loger nos participants. En parallèle, nous avons ouvert une branche à Jérusalem-Est, que nous avons appelée Elwyn Al Quds. À l’époque, nous prenions en charge 2500 personnes à Jérusalem ;aujourd’hui, nous nous occupons de plus de 5300 personnes dans tout le pays.
Comment l’association Elwyn a-t-elle été fondée ?
M.P. Tout a commencé grâce à Teddy Kollek et Moshe Katsav, qui étaient alors respectivement maire de Jérusalem et ministre du Travail. Ils se sont intéressés à plusieurs programmes américains pour personnes souffrant d’un handicap – d’ailleurs, le nom d’Elwyn vient de la ville homonyme. Dans cette ville, ils ont découvert un modèle de normalisation qui prônait une intégration des personnes souffrant d’un handicap au reste de la population, plutôt qu’une séparation. C’est ce principe qui a inspiré l’association.
Une taxe de la mairie de Jérusalem a été redirigée vers lefinancement d’Elwyn. Il en est ensuite allé de même à Jérusalem-Est, ainsi que dans toutes les villes où nous nous sommes installés.
Dans quels domaines êtes-vous présents ?
M.P. Nous suivons les personnes dont nous nous occupons quasiment tout au long de leur vie et dans tousles domaines. Nous sommes présents aussi bien en tant que centre physique qui peut recevoir du monde que pour accompagner des gens sur leur lieu de travail. Lorsque qu’une personne souffrant d’un handicap trouve du travail, chez Aroma, Max Stock ou dans une usine, par exemple, notre rôle est de nous assurer qu’elle arrive au travail, qu’elle se forme et s’intègre parmi ses collègueset qu’elle a une bonne relation avec son employeur. Nous nous retirons progressivement, mais sans jamais disparaître totalement.
Nous suivons environ 350 enfants entre six mois et trois ans, dans des crèches qui, pour la plupart, se trouventdans le nord du pays, mais également à Jérusalem (à Bayit VeGan et à Beit Hanina). Nous nous occupons d’enfants juifs aussi bien qu’arabes. Il s’agit d’enfants qui souffrent d’un retard de développement ou d’autisme. Notre objectif est de leur offrir toute une gamme de soins paramédicaux, ainsi que le soutien dont ils ont tant besoin à cet âge crucial pour leur développement, tout en les maintenant dans un cadre standard de crèche pour enfants. Nous travaillons avec Na’amat et la Wizo, qui nous ont permis de créer des classes spécialisées dans des crèches dites « normales ». Certes, dans ces classes, il n’y a que des enfants handicapés, mais nous essayons au maximum de leur proposer des activités traditionnelles. Tous les parents rentrent par la même porte et dans la cour, tous les enfants sont mélangés. Nous faisons en sorte qu’il y ait une vraie cohabitation.Elwyn donne ainsi l’opportunité à des enfants handicapés de s’intégrer dès l’enfance, ce qui n’est pas toujours évident, mais possible.
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Elwyn Israel propose une ligne ouverte permettant aux employeurs de poser des questions et de recruter des employés handicapés.
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