La colère monte au sein des responsables des localités juives de Judée-Samarie mais également dans une partie du Likoud et à Habayit Hayehoudi. Le Premier ministre a annoncé un plan visant à élargir le périmètre municipal de la ville de Kalkiliya (Samarie) vers l’Est, en empiétant dans la zone C pourtant sous administration israélienne exclusive. Une planification de 14.000 unités de logements y est prévue. Ce plan rapprochera dangereusement la ville arabe palestinienne du yishouv Tsofim.
Cette nouvelle qui se rajoute au quasi-gel de facto de la construction juive en Judée-Samarie a fait réagir plusieurs personnalités. Le ministre du Tourisme Yariv Levin (Likoud) a dit ne pas comprendre ce cadeau fait à l’Autorité Palestinienne qui poursuit son incitation quotidienne et ne respecte aucun de ses engagements.
La vice-ministre des Affaires étrangères Tsipi Hotovely (Likoud) ne voit pas pourquoi les habitants de Kalkilya auraient plus de droits que les habitants juifs de Judée-Samarie et appelle à la fin du gel de facto imposé par le Premier ministre.
Yossi Dagan, le président du Conseil régional de Samarie est plus incisif. Il qualifie cette annonce de “scandale” et met cette décision en contraste avec la construction juive “pour laquelle il faut lutter âprement pour chaque unité de logement”. Pour la Samarie, seules 66 nouvelles maisons ont en effet été planifiées! “Le Premier ministre accorde aux Palestiniens une récompense pour le terrorisme: le doublement de la population et du territoire municipal de Kalkilya!!” s’indigne le président du Conseil régional.
Yossi Dagan indique ne plus avoir aucune confiance en ce gouvernement et en son Premier ministre qui “ne cesse de jeter de la poudre aux yeux de la population juive de Judée-Samarie”.
Ce sentiment général de trahison qui atteint cette population est renforcé par plusieurs autres faits: la nouvelle localité promise par le Premier ministre aux habitants expulsés d’Amona n’a toujours pas vu le jour et le nouveau quartier promis par Binyamin Netanyahou à Beit El après la destruction des maisons de Beit Oulpena est toujours sur le papier après plusieurs années.
Photo Yossi Zamir / Flash 90