Même si personne n’imagine que l’Agence internationale à l’énergie atomique va vouloir contrarier le président américain Barack Obama, les délégations américaine et iranienne qui sont actuellement à Vienne attendent avec impatience le « OK » de l’Agence internationale qui sonnera la levée officielle de la plus grande partie des sanctions internationales imposées à l’Iran. Le dernier contrôle fait par l’AIEA concernait la centrale d’Arak dans laquelle l’Iran s’est engagé à cesser de développer son programme atomique au plutonium (Eau lourde). Si le rapport de l’AIEA est positif, une page se tournera dans l’histoire des relations internationales depuis les quatre dernières décennies.
Visiblement réjoui, et il a de quoi l’être, le ministre iranien des Affaires étrangères Muhamad Zarif, triomphant, s’est permis d’égratigner une fois de plus la communauté internationale: « Il s’agit d’un grand jour pour le peuple iranien et c’est une preuve que les menaces et les sanctions n’ont aucun effet ». De son côté, le président américain, depuis Washington, était tout heureux de clamer « que la politique de diplomatie menée par les Etats-Unis a porté ses fruits ». Considération qui se révèlera naturellement un jour comme ayant été trop prématurée et naïve.
Ayant mis de côté toute considération morale, les pays occidentaux attendent eux-aussi avec impatience le retour de l’Iran dans le giron international et la levée des sanctions. Les compagnies occidentales piaffent d’impatience pour remplir leurs bons de commandes. Téhéran a déjà annoncé son intention d’acquérir une centaine d’appareils Airbus et Barack Obama s’est dit prêt très rapidement d’autoriser la vente d’appareils civils à l’Iran. Et ce ne sont que deux parmi les nombreux exemples. Face à cela, le soutien au terrorisme, le bafouement des droits de l’homme, l’antisésmitisme, le négationnisme ou même les v ou mêmene pèsent pas lourd.
Face à cela, des pays arabes sunnites tentent d’unir leur efforts pour contrer l’hégémonie iranienne qui va passer à la vitesse supérieure dès que les milliards de dollars afflueront après la levée des sanctions.
En Israël on suit cela de très près et l’état d’esprit ambiant au gouvernement est que cet accord se révèlera être du même effet que celui qui fut conclu avec la Corée du nord.
Photo Yaakov Naumi / Flash 90