Le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit, qui porte également la « casquette » de Procureur de l’Etat entretient actuellement des consultations avec les fonctionnaires de son bureau pour obliger le Premier ministre à se mettre en congé.
Ce revirement par rapport à ses propres déclarations il y a une semaine à peine sont peut-être dus aux vifs échanges que les deux hommes ont eu entre mardi et mercredi soir.
Après ces révélations faites par le journal Haaretz, de nombreuses voix au Likoud se sont élevées pour protester contre ce qui semble être un acharnement du conseiller juridique contre le Premier ministre.
Le député Chlomo Karhi a déclaré : « Si Mandelbit s’avise à prendre une telle décision scandaleuse, les manifestations de la rue Balfour auront l’air pâle à côté de ce qui se passera. Il n’y aura plus aucune trace du parti ‘Salah a-Din’ (adresse du ministère de la Justice) et nous le détruiront pour le reconstruire autrement ».
Uzi Dayan (Likoud) a appelé à la démission d’Avihaï Mandelblit.
Osnat Mark (Likoud) a déclaré : « Avihaï Mandelblit dépasse toutes les limites. Il sent la corde qui se resserre sur son cou (pour des affaires dans lesquelles il est impliqué) et utilise le pouvoir dont il dispose comme moyen de chantage politique ».
Après l’intervention musclée du Premier ministre devant le groupe Likoud, lors de laquelle il a attaqué le système judiciaire et dénoncé les nombreuses irrégularités qui s’y déroulent, notamment concernant ses dossiers, le ministre de la Défense Benny Gantz a une nouvelle fois déclamé le mantra de Bleu-Blanc sur « la défense de la démocratie » : « Bleu-Blanc occupe le ministère de la Justice afin d’empêcher des décision dangereuses et superflues et surtout pour protéger les tribunaux et le système d’application des lois qui sont les garants de la démocratie. Tout n’est pas politique, tout n’est pas personnel. Nous nous dresserons comme un rampart et protégerons le système judiciaire ».
Des propos qui convainquent de moins en moins de monde au fur et à mesure que les informations et révélations s’accumulent quant aux failles béantes du système judiciaire israélien, seule institution qui ne fait pas l’objet d’un contrôle.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90