La réaction à la condamnation d’El-Or Azaria ne s’est fait attendre du côté des députés arabes. Le sens éthique hypertrophié manifesté par la justice militaire est interprété chez eux comme la confirmation que Tsahal est une armée de criminels.
La députée arabe Hanin Zoabi (Liste arabe unifiée) a qualifié de “ridicule” la sentence de dix-huit mois de prison prononcée à l’encontre d’El-Or Azaria, et a décrit son comportement comme “conforme aux valeurs de Tsahal et de l’Etat juif, qui veulent que l’assassinat d’un Palestinien n’est pas considéré comme un crime mais comme une petite erreur, et même comme un acte héroïque par une partie de la population israélienne”!
La députée n’y est pas allée par le dos de la cuiller en déclarant ensuite “que des dizaines voire de centaines de Palestiniens ont ainsi été exécutés sans jugement par soldats et des forces de sécurités israéliens qui se sont toujours réfugiés derrière l’argument de la légitime défense face un soi-disant danger”. Hanin Zoabi a poursuivi en exigeant que soient poursuivis et jugés tous ceux qui ont envoyés El-Or Azaria, soit tout le gouvernement et la hiérarchie de l’armée “qui ont transformé des crimes de guerre en attitude routinière”!
Elle a conclu en accusant la société israélienne “d’éduquer de nombreux El-Or Azaria vers une culture du meurtre de Palestiniens”.
L’un de ses complices à la Knesset, Youssef Jabarin a également réagi en regrettant que la justice militaire n’ait pas retenu le chef d’accusation d’assassinat, ce qui aurait aggravé significativement la peine.
Le député a déclaré: “La légère peine infligée à El-Or Azaria diffuse le message que le sang Palestinien versé est négligeable et que l’acte commis par le soldat serait isolé. Mais en réalité il fait partie d’un phénomène répandu dans l’armée israélienne qui est entièrement soutenue par l’échelon politique…”
Ces réactions très prévisibles mettent une nouvelle fois en lumière la perversité de ces députés qui absolvent voire glorifient les pires terroristes arabes tout en accusant un soldat qui a achevé un terroriste d’avoir commis un “crime de guerre”.
La manière dont les médias étrangers relatent de cette affaire depuis le prononcé de la sentence démontre une fois de plus que par excès de juridisme et de sens éthique démesuré face au terrorisme, Israël s’est une nouvelle fois “tiré une balle dans le pied”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90