La police fédérale, enquêtant sur la dernière vague d’alertes à la bombe contre les écoles et centres juifs à travers les Etats-Unis, privilégie la thèse selon laquelle les menaces étaient coordonnées, utilisant la technologie « spoofing », selon une source de la communauté juive qui s’est entretenue avec les enquêteurs du FBI.
Les auteurs de ces menaces ont utilisé une technologie sophistiquée pour protéger leur identité, « ce qui rend l’enquête beaucoup plus complexe » a expliqué Paul Goldenberg, le directeur national du Secure Community Network, une initiative de sécurité intérieure pour la communauté juive.
« Spoofing » est une technologie permettant à un appel de sembler provenir d’un ami ou d’une connaissance, alors qu’il vient de quelqu’un d’autre.
Les autorités étudient la piste selon laquelle il s’agirait d’une action coordonnée, peut-être même venant d’une seule personne, comme l’a rapporté CBS News lundi.
L’auteur des menaces a en outre utilisé une « technologie de masquage de la voix. »
Goldenberg a affirmé que le SCN a travaillé continuellement avec le FBI depuis le début des menaces et a été en contact régulier avec le FBI au sujet de l’avancement de l’enquête.
Des alertes à la bombe ont été lancées lundi dans 30 centres communautaires juifs et dans des écoles, sur le territoire d’au moins 18 États américains, se rajoutant ainsi à une liste croissante d’incidents antisémites aux États-Unis cette année. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de blessé.
A ce jour, cinq vagues de menaces ont été comptées cette année, selon l’Association du Centre communautaire juif (JCC), concentrant un total de 100 incidents sur 81 emplacements différents, dans 33 Etats et deux provinces canadiennes.
Goldenberg souligne que les chiffres de la montée des actes antisémites sont sans précédent.
« Il n’est pas possible de comparer, » a assuré Goldenberg. « Je suis dans ce domaine depuis deux décennies, et nous n’avons jamais vu un nombre si important dans un court laps de temps. »
Le FBI enquête sur ces menaces qui ont officiellement été classifiées comme des crimes à caractère haineux et non comme une menace terroriste.
« Les violences motivées par la haine de toutes sortes n’ont pas leur place dans un pays fondé sur la promesse de la liberté individuelle », a déclaré un haut responsable américain, suite à la quatrième vague d’alertes à la bombe.
Donald Trump s’est exprimé mardi devant le Congrès sur la vague de menace visant la communauté juive américaine.
« Les récentes menaces ciblant les centres communautaires juifs et le vandalisme des cimetières juifs, ainsi que la fusillade de la semaine dernière dans la ville du Kansas, nous rappellent que même si nous sommes une nation divisée en politique, nous sommes unis dans la condamnation de la haine et du mal dans toutes ses formes. »
Source www.i24news.tv
