Un tribunal de San Diego, en Californie, a décrété, après 15 ans de délibérations, que l’Iran devait dédommager les victimes d’un attentat perpétré dans la rue Ben-Yehouda de Jérusalem il y a près de 19 ans. Le 4 septembre 1997, trois terroristes du Hamas ont fait exploser la charge qu’ils portaient sur eux, causant la mort de cinq personnes et blessant des dizaines d’autres. Parmi les victimes se trouvaient trois adolescentes de 14 ans.
D’après la décision de la justice, les Iraniens devront verser 9,4 millions de dédommagements aux familles endeuillées. La somme sera prélevée sur les fonds iraniens gelés par les Etats-Unis, suite à un accord avec l’Union européenne.
Le tribunal a ainsi retenu les plaintes déposées par des Israéliens titulaires de la nationalité américaine qui ont prouvé que l’attentat avait été commis par le Hamas avec le soutien financier et matériel de l’Iran. Le juge a indiqué que même si l’Iran interjetait appel devant la Cour suprême, il ne retarderait pas le transfert de ces compensations destinées aux familles des victimes.
L’avocate Nitsana Darshan-Leitner, présidente de l’organisation Shourat Hadin, qui représente les plaignants, a réagi en estimant qu’il s’agissait d’un ‘verdict historique’ contre l’Iran. Elle a ajouté que d’autres familles, encouragées par cette première victoire, poursuivraient leurs démarches pour être dédommagées à leur tour.
L’un des plaignants, Stuart Hersh, qui a été grièvement blessé dans l’attentat, a déclaré : « C’est une grande victoire de la justice pour les familles. Je ne serai plus jamais la même personne mais l’argent que nous allons recevoir va tout de même améliorer mon train de vie et je pourrai recevoir tous les traitements médicaux dont j’ai besoin actuellement ».