Le Sénat américain a voté une loi très importante et bienvenue contre l’Autorité Palestinienne: le « Taylor Force Act ». La mesure consiste dans l’arrêt de transfert d’aide financière à l’Autorité Palestinienne tant que cette dernière continuera à verser des salaires aux terroristes détenus ou aux familles de terroristes morts. Il ne s’agit même pas de déductions des sommes versées mais d’un arrêt total tant que Mahmoud Abbas n’annulera pas la loi de versement de ces salaires, qui sont de surcroît progressifs en fonction des années de prison donc de la gravité des actes commis.
La loi demande également à la représentation américaine à l’ONU ainsi qu’au Département d’Etat – désormais dirigé par un convaincu, Mike Pompeo – d’encourager d’autres pays, notamment les Européens, à en faire autant. Le réaction de Paris ne fera pas l’ombre d’un doute…
Cette loi porte le nom de Taylor Force (21), ancien officier de l’armée américaine, poignardé à mort le 8 mars 2016 sur la promenade de Jaffa par un Arabe originaire de Kalkilya.
Cette loi a été déposée notamment par les sénateurs Lindsey Graham (Rép. – Caroline du Sud), Bob Corker (Rép. – Tennessee), et Marco Rubio (Rép. – Floride) mais elle est aussi le fruit d’un long travail en coulisses réalisé par le ministre israélien de la Sécurité intérieure et des Enjeux Stratégiques Guilad Erdan qui a eu de nombreux entretiens avec les sénateurs depuis de longs mois. Le ministre s’est réjoui de ce vote a prévenu qu’Israël poursuivra avec détermination sa lutte contre l’incitation à la violence de la part de Mahmoud Abbas et l’AP. Lors d’une rencontre avec les parents de Taylor Force, il y a un mois, le ministre s’était également engagé à cela. Guilad Erdan a lui-aussi appelé les pays donateurs à cesser de financer le meurtre et le terrorisme.
Le ministre israélien s’est dit persuadé que le président Donald Trump contresignera cette loi…et a espéré que la Knesset ira dans le même sens. Paradoxalement, Israël est en retrait sur cette question par rapport aux Etats-Unis et n’a pas encore pris la décision qui s’impose.
Il y a deux semaines, Guilad Erdan avait présenté au gouvernement le rapport 2017 sur l’incitation et l’enseignement à la haine et à la violence dans la sphère de l’Autorité Palestinienne. On y notait un pic d’incitation en direction de la jeunesse arabe palestinienne ainsi que dans les réseaux sociaux. Il y est également démontré que l’incitation qui émane de l’AP mène directement à des actes terroristes.
Comme on pouvait s’y attendre, l’Autorité Palestinienne a dénoncé ce vote américain. Le représentant de l’OLP à Washington, Hussam Zomlot, qui n’a pas peur du ridicule, a déclaré que cette loi « nuit gravement aux perspectives de paix au Proche-Orient ». Sans sourciller, il a rajouté que cette mesure sanctionne l’Autorité Palestinienne « qui est la seule instance engagée à la paix et à la non-violence » (sic) et qu’elle « porte préjudice aux relations bilatérales américano-palestiniennes » (re-sic). Il suffit de se rappeler les déclarations de Mahmoud Abbas de ces derniers mois pour comprendre qui porte préjudice à ces relations…
Hussam Zomlot a également accusé le Congrès US de « partialité flagrante ».
De son côté, le porte-parole du cabinet ‘palestinien’, Youssef al-Mahmoud, a dénoncé cette loi et justifié le versement de salaires aux terroristes: « Les martyrs et les prisonniers sont, aux yeux de notre peuple, des symboles sacrés de la liberté, de la lutte, et de l’opposition à l’humiliation et à la reddition ».
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