Aux Etats-Unis aussi, ceux qui se réclament protecteurs de la démocratie et de l’Etat de droit sont souvent les mêmes qui les piétinent dès qu’ils contreviennent à leur idéologie politique.
Après la victoire de Donald Trump, deux-cent maires démocrates de grandes et moyennes villes américaines ont fait savoir qu’ils désobéiront à la loi si le président ordonne d’expulser les immigrants illégaux qu’ils ont toujours protégés. Parmi les villes concernées: New-York, Chicago, Washington, Los Angeles, San Fransisco, Boston et Philadelphie. Toutes ces villes sont considérées comme « villes de refuge » pour des centaines de milliers de clandestins car en vertu d’arrêtés municipaux, la police de ces villes n’est pas tenue de faire un compte-rendu aux autorités fédérales lorsqu’elle découvre des immigrés clandestins.
Durant sa campagne électorale mais aussi après son élection, Donald Trump a annoncé son intention de prendre ce problème à bras le corps en renvoyant des centaines de milliers voire plusieurs millions d’immigrants clandestins. Le débat entre Démocrates et Républicains sur cette question concerne notamment le lien existant ou non entre la quantité de clandestins dans une ville et le taux de criminalité.
Un bras de fer voire une vague de désobéissance civile sont donc prévisibles entre ces bourgmestres et le président des Etats-Unis s’il met en oeuvre sa politique.
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