Les informations – vraies ou fausses – abondent quotidiennement concernant le processus de contestation du résultat de l’élection présidentielle américaine suite aux fraudes massives qui ont été constatées. Chaque Etat-clé à ses institutions politiques et judiciaires, certaines démocrates, certaines républicaines, et presque chaque jour amène des décisions en faveur ou en défaveur de l’armée d’avocats de Donald Trump qui oeuvrent d’arrache-pied depuis le résultat du scrutin. Mais dans la plus grande démocratie du monde – en tout cas définie comme telle – il y a des dates fatidiques et des institutions suprêmes qui ont le dernier mot.
Selon le juriste Alan Dershowitz, l’un des plus éminent au monde et démocrate lui-même, la Cour suprême des Etats-Unis, au vu des éléments qui lui seront présentés, pourrait bien inverser le résultat de l’élection en transmettant la décision au Congrès, comme la Constitution le prévoit. La date « cruciale » pour la consécration du président élu est le 14 décembre. Ce jour-là, chaque candidat doit présenter son collège de grand électeurs, et celui qui atteint le nombre de 270 deviendra le prochain président des Etats-Unis. Or, tant qu’il y a des contestations et des procédures en cours dans des Etats-clé, ces Etats ne peuvent pas envoyer leurs grands électeurs, ne sachant pas s’ils doivent envoyer les délégués démocrates ou républicains.
Convaincu qu’on lui a volé l’élection, Donald Trump ira jusqu’au bout, y compris devant la Cour suprême des Etats-Unis. En cas de saisie du Congrès, Donald Trump pourrait encore créer la surprise car le Parti républicain y est majoritaire : au Sénat en terme de sièges et à la Chambre des représentants au niveau du nombre d’Etats représentés (27 contre 23) car c’est en fonction de cela que le processus se déroule en pareil cas. Un tel scénario s’est déjà produit à plusieurs reprises au 19e siècle.
En résumé, l’élection présidentielle n’est pas encore achevée et il pourrait encore y avoir des surprises.
Photo Gideon Markowicz / Flash 90