Lors d’un vote en ligne, 57 % des étudiants de l’université McGill de Montréal au Canada ont rejeté une motion en faveur du boycott d’Israël de BDS votée récemment par l’Assemblée générale de la Société des Etudiants de l’établissement (SSMU). En revanche, 43 % l’ont soutenue.
La directrice Suzanne Fortier a commenté ces résultats en déclarant que son université ‘continuerait à s’opposer au mouvement BDS dont la motion se faisait l’écho. Elle a ajouté que la motion bafouait la tolérance et le respect qui faisaient partie des valeurs fondamentales de l’université et était contraire à la liberté académique, l’égalité, l’échange de vues et le discours ouvert qu’elle prônait. Toutefois, elle s’est abstenue d’intervenir avant le vote.
La motion, présentée lundi dernier, avait obtenu un soutien de 512 étudiants contre 347. Elle appelait l’université à se désengager de tous ses investissements liés aux ‘opérations militaires israéliennes ou aux colonies illégales’. C’était la 3e fois en 18 mois qu’un vote sur le BDS avait lieu.
Il faut préciser que le jour ou l’assemblée des étudiants (SSMU) approuvait la motion du BDS, le Premier ministre du gouvernement libéral Justin Trudeau condamnait ouvertement ce mouvement.
Par ailleurs, le Bnai Brith du Canada a affirmé que la motion en faveur du BDS entrainait des actes antisémites et a appelé l’université à intervenir. Le réseau BDS de McGill a réagi en condamnant fermement les messages antisémites, indiquant dans un post qu’aucun étudiant ‘ne devait se sentir menacé à cause de son identité ou ses opinions politiques’.