À l’Unesco, les arabes sont pieds et poings liés. Un axiome qui a pu se vérifier encore et encore. Ce fut le cas vendredi dernier, au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco à Cracovie en Pologne.
Unesco la semaine dernière. Lors du vote d’une résolution inscrivant la vieille ville de Hébron sur la liste des « zones protégées » au patrimoine mondial, en tant que « site palestinien d’une valeur universelle exceptionnelle en danger », un ambassadeur arabe, sous couvert d’anonymat, aurait présenté ses excuses à son homologue israélien. Il lui écrit n’avoir « pas eu d’autre choix » que de voter pour.
C’est le Yédioth Aharonot qui a révélé l’information. Le quotidien israélien a publié une capture d’écran du téléphone de l’ambassadeur israélien à l’UNESCO. Carmel Shama-Hacohen est en conversation avec l’un de ses homologues arabes, originaire du Koweït, du Liban ou de Tunisie. Ce sont les trois États membres du Comité du patrimoine mondial qui ont voté en faveur de la résolution à l’Assemblée annuelle de l’agence culturelle à Cracovie, en Pologne.
À la suite du vote, l’ambassadeur arabe aurait envoyé un message WhatsApp à Carmel Shama-Hacohen.
(Ambassadeur arabe) « Désolé pour aujourd’hui, c’était trop chaud, difficile de dire que ce fut un vote secret… ».
(Ambassadeur israélien) « Je sais mon ami. Pour moi, c’est comme si tu l’avais fait ».
L’Israélien signifiant ainsi le revirement de son homologue. Ce dernier avait pourtant promis de s’opposer à la résolution censée être soumise au scrutin secret.
Le vote fut public et non secret
En amont au vote de la résolution, – qui a finalement été acceptée à 12 voix contre trois, et six abstentions -, Carmel Shama-Hacohen explique avoir reçu l’engagement de soutien de cinq États membres du Comité du patrimoine mondial, y compris un pays arabe. Mais malgré les précautions prises par l’ambassadeur israélien afin de préserver la confidentialité du vote, le rideau censé cacher les votants n’a pas été mis en place. Pas de vote secret. Le président du comité polonais Jacek Purchla brillant par son absence. Il lui qui avait pourtant accédé à la demande israélienne de confidentialité.
Comme de bien entendu, le narratif palestinien n’aura pas varié d’un pouce dans cette affaire. Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne fabulant sur « une campagne israélienne frénétique de propagation de mensonges et de déformation des faits sur les droits des Palestiniens ».
L’ambassadeur reste optimiste
Néanmoins, Carmel Shama-Hacohen entend rester optimiste quant à la position d’Israël au sein de l’UNESCO.
Lire la suite sur Coolamnews
Katja Epelbaum