A la sortie du jeûne du 9 av, qui marque la destruction du Temple, une énorme pierre antique s’est détachée du Kotel et s’est écrasée sur le sol, au niveau de la Ezrat Israël, périmètre réservé pour les « prières mixtes ». Où est le miracle ? Personne ne se trouvait à ce lieu précis, à ce moment là. Donc aucune victime. Le bilan aurait été bien différent si cette pierre s’était détachée quelques heures avant, lors des prières massives de Tich’a Beav. Un signe, une protection, un bouleversement ? Entre inquiétude et apaisement, à chacun de choisir.
La veille du 9 av, le peuple juif a perdu une pierre précieuse, le jeune soldat Aviv Levi, z’’l, a été tué en plein cœur, par un tireur d’élite, alors qu’il surveillait notre frontière de Gaza. Il aurait eu bientôt 20 ans, et aurait été libéré de l’armée dans 3 mois à peine…
Cette année plus que les autres, à la sortie du jeûne, ce n’est pas juste un grand soulagement qui nous envahit, mais aussi un devoir d’engagement, Allez, j’arrête de…, demain je commence à… cette fois ci c’est promis je…!
C’est le moment de transformer toute cette haine gratuite en amour de l’autre, sincère et concret, autant envers nos proches qu’envers le peuple.
Am Israël a choisi la vie !
Heureusement que Tou be av est là, pour nous conforter dans ce qu’il y a de plus beau, de plus solide et de plus vrai: l’amour, l’union, avec la période des mariages qui recommence.
Oui, on en a besoin, plus qu’ailleurs, car il se passe ici des choses très fortes, tout est extrême. Lorsque nous perdons un soldat, nous pleurons tous, sans le connaitre, car nous aimons notre prochain. C’est ce sentiment d’unité, de « beyah’ad » qui nous permettra toujours de maintenir le cap, à travers la douleur mais aussi à travers les joies liées à cette terre tant aimée.
Alors, même si la terre tremble sous nos pieds, les bombes tombent dans le sud, parfois aussi dans le nord du pays, un soldat est tué, le Kotel a versé une grosse larme pesant une centaine de kilos… nous ne perdons pas le moral. La confiance persiste, grâce à cette foi et au mérite de nos soldats présents partout, affrontant sans peur, au péril de leur vie, tous les dangers.
On nous annonce déjà l’arrivée de centaines d’olim de France et du monde entier, des forces vives venant se joindre aux pionniers déjà en place. On leur souhaite la bienvenue, de toujours garder ce beau regard envers le pays. Mobilisons-nous franchement pour que leur intégration soit la plus réussie possible et que leur témoignages de succès, traversent les mers.
A tous bonnes vacances, à sillonner le pays du nord au sud, en toute confiance, et avec beaucoup d’efforts vers l’amour de l’autre !
Avraham Azoulay