Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a adressé un message vibrant aux communautés juives du Vieux Continent à l’occasion de la ‘Journée Internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste’ qui sera marquée le 27 janvier, conformément à une résolution adoptée en 2005 par les Nations unies.
Evoquant la récente agression d’un enseignant juif à Marseille, il a déclaré : « Je n’aurais jamais imaginé qu’un responsable juif puisse dire à ses coreligionnaires qu’il valait mieux dissimuler sa Kippa. Je n’aurais pas cru non plus qu’il faille assurer la surveillance devant les écoles juives et les synagogues… ». Il a ajouté : « 71 ans après la libération d’Auschwitz, c’est intolérable ».
Il a alors déclaré que « l’Europe ne pouvait pas l’accepter et ne l’accepterait pas », soulignant : « Les attaques contre les Juifs sont des attaques contre nous tous, contre notre mode de vie, contre la tolérance et contre notre identité ». Evoquant les horreurs de la Shoah, il a rappelé le devoir de mémoire de l’Europe « qui devait se souvenir du massacre des six millions de Juifs pour garantir un meilleur avenir ».
Jean-Claude Juncker a abordé par ailleurs la question des migrants en déclarant : « Nous avons le devoir moral d’aider ceux qui ont besoin d’un abri, ceux qui fuient la guerre et les persécutions religieuses et politiques ». « Mais en même temps, a-t-il insisté, nous devons nous élever contre la montée dangereuse de l’extrémisme, du racisme, de la xénophobie, du nationalisme et de l’antisémitisme ».
Il a alors exhorté l’ensemble des Etats européens à lutter contre la haine des Juifs, « qu’elle vienne de l’extrême gauche ou de l’extrême droite ». Rappelant qu’une loi européenne interdisait, depuis 15 ans, le négationnisme, il a estimé qu’une quinzaine d’Etats ne l’appliquaient toujours pas.
Il a conclu par ces propos : « Nous sommes déterminés : plus jamais ça ! Car l’Europe de la Haine est une Europe que nous rejetons, car sans les Juifs, il n’y aurait plus d’Europe ». Photo Wikipedia